FRANCE RELANCE Joëlle Gras, sous-préfète du Vigan : « Premier arrivé, premier servi »
La représentante de l’État avait rendez-vous avec les élus de la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaires ce mardi matin. Une rencontre qui a donné lieu à un échange en trois temps.
Avec quelques minutes de retard car son trajet avait été perturbé par une météo capricieuse et des routes rendues délicates, Joëlle Gras, pénétrait dans la salle de réunion de la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaires, basée à L’Espérou, mardi en fin de matinée. Venue pour « faire plus ample connaissance » avec des élus qu’elle a plus l’habitude d’avoir au téléphone ou derrière un écran d’ordinateur qu’en face d’elle, la sous-préfète du Vigan a aussitôt donné le tempo de cet échange basé en trois temps.
Le premier concernait le fameux plan de relance de l’État. Une feuille de route pour la refondation économique du pays, bâtie sur trois piliers : la cohésion, la compétitivité et l’écologie. Si la première enveloppe a été distribuée, profitant notamment à la commune de Saint-André-de-Majencoules qui va transformer son ancien château en maison en partage, « il reste une deuxième enveloppe », prévenait Joëlle Gras. « Et ce sera premier arrivé, premier servi », ajoutait-elle aussitôt.
Ne pas gonfler inutilement les dossiers
Dans le cadre du plan France Relance, les rénovations sont en effet privilégiées aux créations : « Il faut que les projets soient matures, avec un potentiel démarrage des travaux sous peu », développait la représentante de l’État. Celle-ci interrogeait le maire de Soudorgues quant à la maturité du projet communal comprenant notamment l’installation d’ombrières de parking photovoltaïques. « Les réflexions sont en cours », rétorquait Bertrand Van Peteghem, tandis que des précisions sur une circulaire relative aux contrats de relance et de transition écologique (CRTE) étaient réclamées par plusieurs membres de l’assistance.
Si elle invitait les élus à s’orienter vers des projets vertueux, destinés à « réduire les charges de fonctionnement qui représentent une grosse partie de vos budgets », Joëlle Gras leur rappelait la nécessité de « ne pas gonfler inutilement les dossiers pour ne pas pénaliser les autres financements potentiels en les ralentissant. »
Ne pas perdre le fil
Principale victime de l’épisode météorologique qui a touché le département le 19 septembre dernier, la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaires attend les financements de l’État pour poursuivre sa reconstruction. « Le premier niveau de contrôle terrain a été effectué dans quasiment toutes les communes. On espère que la DDTM sera passée partout d’ici Noël », indiquait la sous-préfète du Vigan, avant de mentionner qu’un deuxième niveau de contrôle, avec notamment « un déplacement à Val-d’Aigoual le 21 janvier » était prévu.
Enfin, après s’être épanchée sur les bienfaits des maisons France Service, qui regroupent en leur sein plusieurs services de proximité indispensables à des territoires enclavés, l’assemblée, par l’intermédiaire de plusieurs édiles, s’inquiétait de la disparition programmée des téléphones filaires analogiques, qui « sont parfois les seuls à fonctionner en période d’intempéries et qu’il faut à tout prix conserver. »
Corentin Migoule