Le millésime 2019 du festival Les Vignerons indépendants font leur cinéma se tient du 24 au 27 janvier à Nîmes, Bagnols et Arpaillargues. Au menu : des courts métrages liés à la vigne ou au vin, une avant-première, des dégustations mais aussi et surtout des rencontres.

Quatre séances, trois lieux et huit films, des courts-métrages sélectionnés par la Fédération des vignerons indépendants du Gard avec deux critères : « Il faut qu’il y ait un rapport avec le vin ou la vigne, et que les films véhiculent des idées qui peuvent ouvrir un débat intéressant », explique Jérémie Castor, vigneron et membre de l’organisation du festival. Car ce qui importe peut-être autant que les films, ce sont les débats organisés après chaque projection, qui réunissent les vignerons, des réalisateurs ou des membres de l’équipe du film et les spectateurs.

« Le public est investi et pose des questions », explique Jérémie Castor. Sans tabou : comme pour les films, dont les thèmes et les genres sont variés, avec du documentaire, de la fiction, de l’animation ou encore du genre expérimental, les débats ne s’interdisent rien. « On peut poser des questions sur les pesticides, la biodynamie. Chaque court-métrage apporte une vision » et des discussions qui se prolongent autour d’un verre après la projection. « Et souvent les gens viennent plus pour échanger », affirme le vigneron, qui voit dans le cinéma « une porte d’entrée moins intimidante vers le vin. »

Huit films en compétition

Les huit films en compétition seront projetés trois fois, le jeudi 24 janvier à 20h30 au Sémaphore, à Nîmes, le lendemain à 18 heures au cinéma le Casino, à Bagnols et le samedi 26 à 19 heures au domaine Deleuze-Rochetin d’Arpaillargues, près d’Uzès. La remise des prix s’effectuera lors de la première séance, à Nîmes. Enfin, le dimanche 27 janvier à 11 heures, le Sémaphore accueillera une avant-première du documentaire Vitis Prohibita, le retour des cépages résistants de Stéphan Balay. « Il s’agit d’anciens cépages interdits depuis plus de quarante ans car soit-disant ils rendaient fous. Mais il y a toujours dans les Cévennes des vieilles vignes de ces cépages cultivées, et avec les techniques d’aujourd’hui nous devons reconsidérer ces cépages qui sont plus résistants », explique Jérémie Castor. Des vins issus de ces cépages prohibés seront proposés à la dégustation à l’issue de la projection et du débat avec le réalisateur pour braver l’interdit et vous faire une idée.

Le festival fait donc l’éloge de la diversité, en voyageant sur plusieurs terroirs à la rencontre des amateurs de vins. « Nous mettons en avant les différences de chacun, nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires, affirme le vigneron. Nos vins ont notre personnalité. » Un peu comme les films avec leur réalisateur.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Les films en compétition :

Le Nono de Dédé de Gilbert Lorgaux et Violaine Labrusse - 16mn - France - 2017

Le seigneur des crochets de Baptiste Bertrand - 5mn - France - 2018

Haute Culture de Gilles Dautel - 2mn - France - 2018

Minéral de Marc Picavez - 27mn - France - 2018

Une histoire de vin d'Aurore Brunet - 1mn - France - 2018

Adyar, le vin des Monastères par Fady Haddad - 16mn - Liban - 2016

Vin émotion de Mathilde De l’Ecotais - 5mn - France - 2017

Domaine des Météores de Jérôme Binette - 10mn - Canada - 2018

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