GARD Des conseillers départementaux s'opposent à la ligne aérienne THT entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer
"Ce projet, tel qu’il est pensé à ce jour, aurait des conséquences néfastes et irréversibles pour le département du Gard"
Mandatée par l’État, la société RTE, gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité français, porte un projet de ligne électrique Très Haute Tension (THT) de 400 000 volts entre le Gard et les Bouches-du-Rhône. Cette ligne aérienne de 65 kilomètres de long devra permettre l’électrification de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, en y acheminant depuis Jonquières-Saint-Vincent 4400 mégawatts, soit l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 5 millions de personnes.
"Ce projet, tel qu’il est pensé à ce jour, aurait des conséquences néfastes et irréversibles pour le département du Gard. Nous faisons nôtres, les arguments développés par le président de la Communauté de communes de Beaucaire Terre d’Argence Juan Martinez, par les agriculteurs et les viticulteurs, par les acteurs économiques et touristiques opposés à ce projet : dégradation visuelle du patrimoine et des paysages, mise en danger de la faune, menace sur la qualité des vignobles et sur la marque AOP Costières de Nîmes, menace sur l’attractivité économique et touristique. Élus du canton de Vauvert, directement concerné par l’emprise du projet, et du canton d’Aigues-Mortes, voisin du premier, connecté à celui-ci par la Réserve Naturelle de la Camargue gardoise, labellisée Grand Site de France, nous souhaitons joindre nos voix à la très forte mobilisation qui s’élève contre ce projet. Si nous sommes convaincus par la nécessité de décarboner l'industrie française, et pleinement engagés dans la dynamique nationale de transition énergétique sur nos territoires, nous ne pouvons pas nous résoudre à accepter que les retombées favorables attendues pour les Bouches-du-Rhône et PACA n’entrainent pour seule contrepartie des nuisances et des contraintes dans le Gard. En l’état actuel de ce projet dont nous ne remettons pas en cause la raison d’être, et en fondant l’espoir d’une alternative technique qui permettrait de concilier les intérêts respectifs de deux territoires voisins et amis, nous aussi, pour le canton de Vauvert et pour le canton d'Aigues-Mortes, nous nous opposons à ce projet" font savoir les conseillers départementaux pour le canton de Vauvert, Pascale Fortunat-Deschamps et Bruno Pascal et pour le canton d’Aigues-Mortes, Laurence Barduca-Fauquet et Robert Crauste.