GARD En cas de sinistre, les pompiers peuvent alerter les citoyens concernés
Grâce à l’application Qwidam, les sapeurs-pompiers du Gard pourront s’adresser directement aux utilisateurs concernés par un sinistre.
Imaginez qu’un feu se déclare dans les Cévennes, à quelques kilomètres de votre maison ou que le Vidourle sorte subitement de son lit, une nuit orageuse d’automne… Désormais, les pompiers gardois pourront envoyer directement des alertes et consignes de sécurité aux personnes situées dans la zone d’un sinistre. Le SDIS (Service départemental d'incendie et secours) enverra alors un message aux utilisateurs de l’application Qwidam*, via la géolocalisation.
Créé il y a deux ans, ce réseau social est dédié aux situations d’urgence. « Si l’utilisateur reçoit une alerte, c’est qu’il est concerné » explique Jonathan Konkier, président et co-fondateur de Qwidam. Victimes ou spectateurs, la réactivité des utilisateurs de réseaux sociaux peut parfois sauver des vies.
Ce partenariat n’engage aucun frais financier pour l'établissement public. Responsable de la communication, le colonel Paletti insiste sur son bien fondé : « Au plus les citoyens téléchargeront cette application, au plus nous pourrons leur transmettre des consignes de sécurité appropriées. » Directeur du SDIS, le colonel Simonet illustre : « En cas de feu de forêt, il y a toujours cette interrogation : partir ou rester chez soi ? Ainsi, nous pourrons adresser les consignes adaptées, selon si la personne habite dans une maison ou réside dans un mobile home. »
Gard : département à hauts risques
Le Gard est le quatrième département à signer une convention avec cette application, après la Vienne, le Var et les Bouches-du-Rhône. Notre territoire présente des risques naturels (feux de forêt, inondations), technologiques (sites classés SEVESO) mais aussi des risques liés aux transports (A9, TGV…) et aux rassemblements réguliers de personnes (feria, fête votive...). Depuis trois ans, les pompiers s’impliquent chaque jour un peu plus sur la Toile : Facebook, Twitter, Snapchat… Tout est bon pour communiquer sur leurs actions mais aussi menés à bien leurs opérations grâce aux précieuses informations des citoyens témoins.
Toutefois, le SDIS n'a pas encore les moyens logistiques suffisants pour répondre aux demandes de secours via les réseaux sociaux. Le 112 et le 18 restent les numéros à appeler en cas d’urgence.
Coralie Mollaret
*Pour l’instant, l’application regroupe 80 000 utilisateurs en France (téléchargement gratuit).
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