Ce mardi, au CHU de Nîmes, l’Agence régionale de santé organisait un point presse à l’occasion du lancement régional de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. 

La campagne de vaccination contre la grippe commence ce mardi 18 octobre. Elle est toutefois réservée dans un premiers temps - jusqu’au 15 novembre précisément - aux personnes fragiles. Les autorités de santé entendent par là les personnes âgées de plus de 65 ans, toutes les personnes souffrants de maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes obèses ou encore les professionnels de santé en contact avec des patients à risque. Car « la vaccination, c’est pour soi et pour autrui », rappelle d’emblée le directeur général de l’Agence régionale de santé, Didier Jaffre. Il regrette d’ailleurs la faible vaccination parmi les professionnels de la santé : « 26 % de nos professionnels vaccinés en Ehpad. Et seulement 20 % dans les établissements de santé. » 

Selon l’Assurance maladie, la grippe toucherait chaque année entre 2 à 6 millions de personnes. Pour le dernier épisode de grippe, le directeur régional de l’ARS précise : « C’est un million de consultations en médecine de ville, 57 000 passages aux urgences dans toute la France et 7 000 hospitalisations sur une durée 9 semaines. » 

Alors, tous ont rappelé l’importance de la vaccination, voire de la double vaccination avec le covid. Cette double injection est possible (même recommandée par la Haute autorité de santé) le même jour, de manière simultanée. Le professeur Albert Sotto, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Nîmes, intervient : « L’entrée dans la 8e vague de covid est une réalité. Mais les chiffres ne sont pas affolants : 94 hospitalisations et six réanimations dans le Gard. Mais ce n’est pas parce que les chiffres ne sont pas inquiétants, qu’il ne faut pas prévenir. » Avant de rassurer ceux qui auraient des craintes sur d’éventuels effets secondaires : « Ce qui est important, c’est de proposer une double vaccination simultanée dans deux zones différentes du corps. Mais le bénéfice est plus important que le risque car les effets secondaires sont bénins. » Rappelons enfin que les médecins, mais aussi les infirmiers, pharmaciens et sages-femmes sont habilités à délivrer le vaccin.  

Tony Duret