Les syndicats sortent les drapeaux... Jeudi à 15 heures, la CGT, FO et Solidaires appellent les salariés, du public et du privé, à se rassembler à la Maison Carrée. Objectif : exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du gouvernement, et principalement de loi Macron et du Pacte de responsabilité. "Le gouvernement ne mène pas une politique de gauche ! Les salariés sont contraints de faire des efforts, quand les dividendes du CAC 40 ne cessent d'augmenter", vilipende Gilles Besson, secrétaire général de l'U.D FO. "La situation est explosive. Avec ce mouvement, on espère qu'une cohésion entre le privé et le public va s'opérer", avance de son côté Isabelle Garigue, co-secrétaire du syndicat Solidaires.

Pour apporter de l'eau à leur moulin, les syndicalistes mettent en avant "la claque des départementales" que les électeurs ont infligé au Parti Socialiste. Pourtant, dans le Gard, les candidats du Front de Gauche (excepté les communistes membres de la Majorité départementale, NDLR) qui portent un discours similaires à celui des syndicalistes, ont été balayé dès le premier tour des départementales. "C'est vrai… Les électeurs ne sont visiblement pas prêts", pense le cégétiste Claude Loustannou.

Farouche défenseur de l'indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques, le représentant de FO fait part d'une autre lecture du scrutin : "si vous regardez, au niveau national, le nombre d'abstentionniste et ceux qui ont voté blanc ou nul, cela fait au moins 58%. Ce sont des personnes déçues, qu'il faut convaincre". Jeudi, les représentants des salariés croient donc à un sursaut… syndical cette fois.