GARD L'U2P place ses pions pour soutenir les petits commerçants de proximité
Présidée par Christophe Hardy, l'U2P sur sa branche gardoise représente l'ensemble des artisans, commerçants et libéraux, réunis sous le prisme des entreprises de proximité.
Face à toutes les difficultés de la vie, l'U2P Gard a créé "L'Artisanat Nîmois", qui a pour but comme son nom l'indique, de regrouper tous les artisans nîmois. "Beaucoup d'entre-eux travaillent seuls et ne croient plus en rien, c'était important de les fédérer autour d'un projet", explique Christophe Bonnet, artisan-peintre à Sumène, président de la CAPEB et vice-président de l'U2P. Et ici, ce sont des artisans qui représentent des artisans.
Olivier Sébastien, cordonnier et premier référent pour la Fédération Française des Cordonniers a été chargé de s'occuper de la page Facebook. La barre des 1000 abonnés a même été franchie. Aujourd'hui, les artisans commencent à venir à lui, signe que les mentalités sont en train de changer. Avec ce projet, Olivier ne prend pas d'argent : il utilise son propre carburant et fait ses propres dépenses pour aller à la rencontre des gens, pour l'amour de l'artisanat. Olivier Sébastien a été choisi par l'U2P30 pour son engagement et son réseau.
Face à la concurrence des grandes surfaces, Olivier Sébastien l'affirme : "Pour que nos petites entreprises subsistent, on a juste à aller consommer chez eux. Je trouve que les gens sont relativement assez égoïstes quand même". "On est les premiers à se plaindre de la fermeture des commerces mais si on n'en prend pas soin et si on ne se dit pas qu'il faut aller consommer local et chez nos artisans, ils ne pourront pas survivre. Et ce n'est pas plus cher qu'en grande surface !", ajoute Christophe Hardy.
Un rôle de facilitateur
Grâce à leurs postes d'élu à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat du Gard ou dans d'autres structures, il est plus facile pour Olivier Sébastien, Stéphane Trouvé (vice-président également de l'U2P30) et Christophe Hardy de solliciter certains services et ainsi de faire bouger les choses. "La seule chose que veulent les artisans c'est travailler et vivre de leur métier", explique le président d'U2P.
Surtout ce qui est important, c'est que beaucoup de jeunes souhaitent créer leur micro-entreprise et travailler à leur compte. Pour cela, ils doivent être entourés : "Si tu ne te fais pas accompagner, tu peux prendre des mauvais chemins qui peuvent te coûter cher et c'est important de s'inspirer de l'expérience des anciens", affirme Christophe Bonnet.
Olivier Sébastien a d'ailleurs leur a d'ailleurs fait appel, parce que son aventure solitaire ne fut pas de tout repos : "Maintenant, je vais leur demander davantage des conseils sur mon commerce, les clients, les papiers... ce que j'ai fait seul pendant 15 ans et où j'ai fait des bêtises", dévoile-t-il.
Stéphane Trouvé partage le même constat. Lorsqu'il crée à 25 ans son laboratoire, il s'est coupé de bon nombre d'organisations professionnelles : "On n'a pas été formé pour gérer du personnel, pour les conflits, pour essayer de mettre une bonne ambiance dans un laboratoire et que les salariés se sentent bien. C'est un art ça", avance-t-il.
Christophe Hardy a encore du pain sur la planche, mais accompagné de plusieurs vices-présidents et de personnes qui veulent aller de l'avant, le noeud se démèlera progressivement. Si aujourd'hui "L'Artisanat Nîmois", les villes voisines d'Alès, Beaucaire ou Bagnols-sur-Cèze sont aussi ciblées par l'U2P30, qui entend étendre son action jusqu'au Grau-du-Roi.