GARD RHODANIEN Avec la Gran Fondo, la Provence occitane change de braquet sur le cyclotourisme
Les 30 avril et 1er mai prochains, le Gard rhodanien, de son petit nom de destination touristique la Provence occitane, accueillera pour la première fois une épreuve cyclotouristique d’ampleur avec la Gran Fondo Provence occitane.
Un événement qui existe déjà de l’autre côté du Rhône, et plus précisément sur le mont Ventoux, où il en est à sa huitième édition et réunit 3 800 participants. Le principe : une épreuve cycliste avec deux parcours, un de 75 kilomètres et un de 140 kilomètres au départ de Cornillon, en passant « par Goudargues, les Concluses, le mont Bouquet, Méjannes-le-Clap et l’Ardèche pour le plus grand tracé, avant une arrivée au sommet du village de Cornillon », précise le vice-président de l’Agglo du Gard rhodanien chargé du tourisme, Benoît Trichot.
L’idée est plus de proposer un événement cyclotouristique, à la découverte du territoire et de ses produits locaux en circuits courts - outre les ravitaillements et le repas de fin de course, un marché des producteurs étant prévu le samedi 30 avril sans doute au parc Saint-Nabor de Cornillon - qu’une course à proprement parler. « Gran fondo, ça veut dire marathon, explique l’organisateur Nicolas Garcera, de Dénivelé challenges. C’est ouvert à tous, aux compétiteurs et aux autres, le but est de finir, pas forcément le premier. »
Une recette qui marche sur le Ventoux, et que la Provence occitane va donc goûter à son tour, avec pour objectif d’être autour des mille participants pour la première. De quoi générer, anticipe Benoît Trichot en tenant compte du panier moyen du cyclotouriste, « environ 200 000 euros de retombées économiques pour le territoire », un début sachant que la course du mont Ventoux revendique « plus de 4 millions d’euros de retombées après six éditions », dit Nicolas Garcera. Le tout sachant que l’Agglo met 50 000 euros sur la table pour l’événement.
Parti pour durer
L’idée reste toujours la même pour la collectivité : « élargir les ailes de saison », redit son président Jean-Christian Rey. Car si le soleil et les paysages du Gard rhodanien attirent les visiteurs sans trop de difficultés l'été, les marges se situent au printemps et à l’automne. Alors le Gran Fondo rentre dans ce cadre, d’autant que la Provence occitane s’est clairement positionnée sur le « slow-tourisme », le tourisme vert et durable, dont le vélo est une composante, « un acte déclencheur qui fait qu’on décide de venir ici plutôt qu’ailleurs », selon l’organisateur. De plus, le vélo attire largement hors des frontières de notre pays : « en 2019, 40 pays étaient représentés à la Gran Fondo du mont Ventoux, avec 35 % d’étrangers en tout », ajoute-t-il. Bref, la Gran Fondo coche toutes les cases.
On comprend donc pourquoi tout le monde mise sur un événement pérenne, en « mettant les fondations en place pour s’inscrire dans la durée », avance Jean-Christian Rey. « Nous sommes certains du potentiel du territoire sur le développement du cyclisme, il faut simplement le déclic », affirme Nicolas Garcera. « Il nous manquait un événement fédérateur à vision régionale et nationale, c’est une très belle vitrine », note pour sa part le président de l’Office de tourisme Provence occitane, Jérémie Castor.
Les inscriptions seront ouvertes le 1er décembre, à partir de 75 euros pour les premiers. Tarif plein 85 euros. Plus d'informations ici.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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Cet événement cyclotouristique est également l’occasion pour l’Agglo de rappeler quelques éléments de sa politique vélo, avec les quelque 370 kilomètres de sentiers VTT déjà balisés sur son territoire. « Il y en aura 300 de plus en 2022 », précise Benoît Trichot. Par ailleurs « l’année dernière nous avons mis 150 000 euros, et cette année ce seront 300 000 euros pour les projets vélo des communes, et nous sommes les seuls dans le Gard à proposer de l’argent au Département pour intégrer la dimension vélo dans ses travaux sur les routes », détaille Jean-Christian Rey.