GARD RHODANIEN Eau et assainissement : pour Jean-Yves Chapelet, il faut "une politique de solidarité intercommunale"
Ce mardi 13 décembre, le maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, a rédigé une lettre ouverte où il explique sa position sur la politique de l'eau et de l'assainissement. Il l'a adressée à l'ensemble des maires de l'Agglomération du Gard rhodanien.
Comme l'a imposé la loi, la compétence "eau et assainissement" a été transférée aux communautés d'agglomération à compter du 1er janvier 2020. Un changement loin d'avoir fait l'unanimité et qui encore aujourd'hui pèse lourdement sur le budget des collectivités. Pour exemple, dans le Gard rhodanien, les investissements sur l'eau se chiffrent à 13,1 millions d'euros et il en va de 11,8 millions pour l'assainissement.
Dans sa lettre, le maire de Bagnols-sur-Cèze le souligne : "Les situations de nos différentes communes sont très diverses et très éloignées les unes des autres." Dans certaines, des travaux d'ampleur sont à mener pour se mettre en conformité. Malgré l'hétérogénéité des situations, Jean-Yves Chapelet estime qu'il "paraît impératif d'avoir une vision globale et une politique de solidarité intercommunale pour répondre aux enjeux qui pressent le territoire". Parmi eux, il y a la raréfaction de la ressource en eau : cet été, plusieurs communes du territoire ont d'ailleurs dû être ravitaillées en eau par des camions-citernes.
Ces derniers transportaient l'eau d'autres communes où la ressource est plus abondante. Cette solidarité s'est vue chez les communes voisines de Saint-Michel-d'Euzet qui s'est retrouvée avec une source quasi-entièrement tarie. Bagnols-sur-Cèze a aussi dépanné Saint-Marcel-de-Careiret, complètement à sec pendant plusieurs mois.
Jean-Yves Chapelet souhaite un tarif unique au m3 d'eau dans toutes les communes
Pour le maire bagnolais, il faut "porter cette politique solidaire de l'eau partout sur le territoire, jusqu'au village le plus reculé qui doute encore des bénéfices qu'il peut attendre de l'agglomération". Il ajoute : "Cependant, cette indispensable solidarité doit s'accompagner d'un même niveau de service pour l'ensemble des habitants de notre territoire et par conséquent d'un tarif unique au m3 d'eau. Cette uniformisation ne doit pas être précipitée si nous voulons qu'elle soit comprise par nos concitoyens."
Le maire de Bagnols et son équipe demandent à ce que cette uniformation se fasse "selon un rétroplanning ne dépassant pas deux années". Elle est déjà bien amorcée puisque déjà en octobre, il a été acté de passer les communes du territoire en DSP (délégation de service public) pour l'eau et l'assainissement. Jusqu'alors plusieurs modes de gestion cohabitaient. La décision n'avait pas été forcément approuvée par certains maires, comme l'édile de Salazac, Sophie Guigue, qui avait voté contre en conseil communautaire.