GARD RHODANIEN Mis en cause, Jean-Christian Rey répond à Patrice Prat et René Koering
Suite au dernier conseil communautaire mardi lors duquel il estime que « l’exécutif de la Collectivité a été la victime d’accusations publiques relayées par voie de presse », le président de l’agglo Jean-Christian Rey a choisi de répondre.
« Nous constatons avec regret que quelques élus, pour s’opposer à certains projets au sein de notre assemblée, s’emploient à polluer le débat en s’appuyant sur des informations erronées et en portant des accusations qui ne résistent pas à l’examen des faits. Ces méthodes regrettables ne servent pas le débat public. La démocratie implique le débat, elle ne justifie pas le mensonge », estime Jean-Christian Rey.
« Votre opposition au projet ne justifie pas tout »
Concernant l’accusation de plagiat d’une étude laudunoise dénoncé par le député Patrice Prat, Jean-Christian Rey explique que « au vu de la nature du projet qui s’appuie sur les nouvelles technologies et face à l’évolution particulièrement rapide de ces outils, nous avons fait appel à un prestataire en février 2015, dans le but d’actualiser son contenu et afin d’être en phase avec les besoins des entreprises locales quant aux dispositifs numériques qui ont vocation à intégrer la structure. »
Jean-Christian Rey poursuit en expliquant que « le projet que vous mentionnez est un projet d’Ecole du Design qui a été conçu par des membres de L’université de Nîmes. Un rapport qui présente ce projet est disponible dans le cadre des ressources documentaires relatives au PER sur notre site internet et ce en toute transparence, sans en cacher ni la provenance, ni les auteurs. En effet, ce projet d’école du Design a été un temps discuté avec la Communauté de Commune Rhône Cèze Languedoc puis directement avec la commune de Laudun-l’Ardoise. Toutefois, il se trouve que son implantation n’a pas pu aboutir dans la ville dont vous avez été le Maire pour des raisons qui ne nous ont pas été communiquées. Ces porteurs de projet de l’école du Design nous ont rencontré et dans ce cadre ont pris connaissance du dossier de Pôle d’Excellence Rurale. Nous avons eu plusieurs réunions, dont une sur le site même du futur bâtiment à Cornillon. Ils nous ont dans ce cadre remis eux même en main propre le rapport qui présente leurs intentions, ce même rapport que vous avez agité théâtralement en Conseil Communautaire comme s’il s’agissait d’un document volé. »
De quoi faire dire au président de l’agglo que les accusations publiques du député étaient « pour le moins précipitées, tendancieuses et peu soucieuses de l’intérêt bien compris de nos territoires. Le dossier de Pôle d’Excellence Rurale suscite des débats nombreux et légitimes mais votre opposition au projet ne justifie pas tout. La qualité du débat public ne ressort pas grandie lorsqu’on use de tels procédés et lorsqu’on se fonde sur des informations erronées pour jeter le discrédit sur des personnes ou des projets. »
« Vous avez le droit de changer d’avis, mais pas de nous accuser »
Autre destinataire de courrier de réponse de Jean-Christian Rey, le président de la Castellerie et organisateur du festival de Tresques René Koering. Le fondateur du festival de Radio France serait, d’après le président de l’agglo, favorable au PER de Cornillon, ce que l’intéressé a démenti aujourd’hui chez nos confrères du Midi Libre, disant que Jean-Christian Rey « ment ».
Le président de l’agglo a donc choisi de raconter par le menu les deux rendez-vous qu’il a eu avec René Koering : « Suite à une première réunion le vendredi 19/12/14 à 17h en Mairie de Bagnols-sur-Cèze où nous avons évoqué de nombreux sujets allant de notre passion commune pour le Métal jusqu’au devenir du festival « Tresques Contemporain », nous nous sommes vu une seconde fois au siège de l’Agglomération le Vendredi 23/02/15 à 14h30. Cette réunion a été consacrée uniquement au projet de PER, en présence d’un technicien de la collectivité, afin de vous présenter dans le détail ce projet sur lequel nous avons pu échanger à bâtons rompus. Vous avez également eu un entretien téléphonique avec le cabinet qui a conduit l’étude de déploiement du projet. Ce furent donc des échanges précis sur le contenu du dossier et je vous remercie d’ailleurs des nombreux conseils que vous nous avez fournis et qui ont contribué à son évolution. »
Jean-Christian Rey poursuit sa réponse en affirmant, avec un trait d’ironie que « ce projet vous a d’ailleurs semblé suffisamment pertinent pour que vous nous proposiez, dans un mail que nous avons conservé, les services d’un spécialiste pour en travailler les déclinaisons possibles, ce qui, nous en conviendrons, est une marque certaine d’intérêt », avant de conclure d’un ton courroucé d’un « Monsieur, vous avez bien le droit de changer d’avis, mais pas de nous accuser publiquement de travestir la vérité. »
Thierry ALLARD