GARD Sécurité routière : les bons gestes à adopter à l’heure d’hiver
Le service sécurité routière de la préfecture du Gard a organisé mercredi dernier, une opération de sensibilisation aux risques liés au changement d’heure et au manque de visibilité, destinée aux usagers dits « vulnérables ».
Le week-end dernier, les Français ont fait reculer les aiguilles de leur montre, gagnant par la même occasion une heure de sommeil. Une bonne nouvelle suivie d’une moins réjouissante, le soleil se couche plus tôt dans la journée. Entre 17h et 19h, la circulation se densifie avec les sorties de bureau, entre autres. Les automobiles sont plus nombreuses sur la route mais aussi les vélos et les engins de déplacement personnel motorisés. Tout ce petit monde doit co-habiter sur le bitume, chose parfois peu évidente. Erreurs de conduite, d'inattention pour les uns comme pour les autres, mais aussi et cela concerne les cyclistes et utilisateurs de trottinettes, d'hoverboard ou encore de gyropodes, l'absence d'équipements pour les rendre visibles.
"Certains oublient que sans leurs équipements, ils sont peu ou pas du tout visibles"
Ce dernier point était au coeur d'une opération de prévention menée mercredi, entre 17h30 et 19h, le long de l'avenue Feuchères à Nîmes, par les membres de la coordination de la sécurité routière à la préfecture du Gard. "Les jours raccourcissant, ces usagers de la route sont susceptibles de rouler davantage de nuit. Et certains oublient que sans leurs équipements, ils sont peu ou pas du tout visibles", lançait Thierry Pallier, responsable départemental de la coordination. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour croiser le chemin de l'un d'entre eux. Manon, 17 ans, a reconnu ses torts.
La cycliste vêtue d'une sweat noir à capuche remontée sur sa tête, ne portait ni casque, ni gilet ni autres accessoires réfléchissants. Son vélo n'était même pas équipé de feu à l'avant. "Là, vous êtes un fantôme", l'a averti l'un des membres de la coordination sur un ton bienveillant plus que moralisateur. "J'ai oublié que l'heure avait changé, je ne pensais pas rouler de nuit", s'est justifiée la jeune femme "consciente du danger". "C'est bien de faire de la prévention", a-t-elle ajouté aussitôt. Manon est repartie au guidon de son vélo, un brassard fluo autour du bras et un sac rempli de goodies et de prospectus d'informations.
40 à 50% d'accidents en plus la nuit
Depuis le début de l'année, 53 piétons, quatre pilotes d'engins de déplacement personnel motorisés et 214 cyclistes ont été victimes d'un accident de la route dont cinq mortels (quatre piétons et un utilisateur de trottinette). "Depuis plusieurs années, nous avons constaté que le nombre d'accidents de la route entre les périodes de septembre-octobre et novembre-décembre, augmentait la nuit de 40 à 50%. Alors nous appelons tout un chacun à d'abord respecter le code de la route et les règles qui régissent les modes d'utilisation des trottinettes, gyropodes etc. Mais aussi à oublier le côté esthétique et à s'équiper pour se rendre plus visible", a insisté Patrick Bellet, directeur des sécurités à la préfecture du Gard. Plusieurs personnes sensibilisées, bons comme mauvais élèves, ont par ailleurs souligné le manque de pistes cyclables en centre-ville de Nîmes.
Stéphanie Marin