GARD Violences : les sapeurs-pompiers demandent l'aide de l'Etat
Incompréhension et émoi à la caserne des sapeurs-pompiers de Nîmes après la découverte, début septembre, d'un impact de balle sur la nacelle d'une grande échelle. "Selon les enquêteurs de la police scientifique, il s'agit bien d'un impact de balle et non d'une bille de plomb, comme ce fut le cas en août", explique le délégué départemental SUD Nicolas Nadal.
Cet incident, c'est "le coup de trop" pour les agents qui ignorent toujours les circonstances de l'impact : "on ne sait pas où cela s'est passé ni qui l'a fait", rappelle le responsable syndical. Seulement, l'acte a fait rejaillir les inquiétudes et le ras-le-bol d'une profession victime régulièrement "d'agressions verbales ou physiques". "Des violences, il y en a partout et sur tout le territoire", tempère Nicolas Nadal qui ne veut pas "stigmatiser les populations".
Rencontre avec Didier Martin
"Aujourd'hui on ne comprend pas. Pourquoi nous ? On est là pour secourir les personnes. Notre équipement nous protège du feu, mais pas des balles ou des cailloux", poursuit Nicolas Nadal qui a rencontré il y a dix jours le préfet du Gard, Didier Martin. "Nous savons que les services de l'Etat nous soutiennent, mais aujourd'hui, nous voulons des faits concrets. A eux de voir... Ca pourrait être un renforcement des policiers lors de nos interventions".
D'ici quelques jours, les sapeurs-pompiers du Gard doivent recevoir un lettre du préfet, en réponse à leurs inquiétudes.
Coralie Mollaret