Bon courage pour expliquer aux anciens que le service militaire universel tel qu’ils l’ont connu a énormément évolué depuis leur époque. Et ce n’est pas fini ! Suspendu en 1997, cet engagement citoyen s’est transformé de plusieurs mois en une journée. La fameuse JAPD devenue en 2011 la Journée de défense et citoyenneté (JDC). Localement, c’est le Centre du service national et de la jeunesse qui est chargé de l’organisation de cette journée.

Désormais le CSNJ de Nîmes a déménagé au sein du 503e régiment du train dans le quartier El Parras de Garons dans de nouveaux locaux à côté des salles de JDC déjà utilisées auparavant. Le CSNJ Nîmes-Garons couvre quatre départements : l'Ardèche, le Gard, la Lozère et le Vaucluse. Après l’enseignement de défense dispensé en troisième et le recensement à 16 ans, la JDC est la troisième étape obligatoire du parcours citoyen. Elle intervient en général au premier trimestre de sa 17e année. Sans l’attestation de la JDC, un jeune ne peut pas passer son permis ou se présenter à des concours.

Chaque année, ce sont près de 800 000 jeunes, scolarisés et non scolarisés, qui découvrent le monde des armées, son organisation et le prix de la liberté. Ainsi, c’est le seul organisme à avoir à un moment donné toute une classe d’âge entre ses mains. D’où le test d’évaluation de la langue française, chaque année 10 % des jeunes sont détectés en situation d'illettrisme et sont dirigés vers des organismes spécialisés, comme les missions locales. Cela permet aussi d’identifier les jeunes en situation de décrochage scolaire (sans diplôme professionnel ni scolaire, sans emploi). Chaque année, 4 à 5 % des jeunes sont repérés.

Passage provisoire en demi-journée 

Si ce n’était pas forcément le cas auparavant désormais le ministère des Armées assume clairement que la JDC, seul lien avec l’armée, est un levier pour recruter. L’armée a besoin de nouveaux engagés. Alors pour attirer et susciter des vocations, une petite révolution est en cours, une de plus, concernant la JDC. Depuis septembre 2024, elle s’effectue que sur une demi-journée. Cela est temporaire car en parallèle un nouveau format est en préparation et nécessite un budget important. Le passage en demi-journée permet notamment de réaliser des économies.

L’armée veut se réapproprier cette journée et davantage la militariser. Ainsi, elle va évoluer dans l’air du temps. La volonté est de proposer une véritable immersion avec des ateliers de tir laser ou encore intégrer de la réalité virtuelle. Des tests sont en cours et ce nouveau modèle devrait s’appliquer en 2026 avec un retour sur une journée. Pour également présenter ses missions, le CSNJ de Nîmes-Garons organise la Journée défense et mémoire nationales, qui en revanche n’est pas obligatoire.