GÉNOLHAC La Cézarenque déplace le domicile de ses travailleurs dans des locaux neufs et fonctionnels
Élus et représentants de l'association régionale d'entraide diversifiée (ARED), dont dépend la Cézarenque, ont inauguré, ce vendredi, les nouveaux foyers d'hébergement et foyers de vie pour les travailleurs de l'ESAT de la Cézarenque, de Concoules. Sept millions d'euros ont été nécessaires pour accueillir dans des conditions optimales les travailleurs et maintenir une activité essentielle des Hautes Cévennes. Avant un projet, qui avance, sur les adultes handicapés vieillissants.
"Vraisemblablement le plus beau projet depuis bien longtemps dans la commune", a salué le maire de Génolhac, Guy Cheron, en ouvrant les nombreux discours d'inauguration des nouveaux foyers de résidents de la Cézarenque. Nombreux car deux sénateurs avaient même fait le trajet (dont Denis Bouad, président du Département quand le projet fut lancé), en plus du conseiller départemental, Patrick Malavieille, et du sous-préfet d'Alès, Émile Soumbo. Une soixantaine de personnes a ainsi participé à l'inauguration de "la réhabilitation et l'extension du bâtiment des travailleurs de la Cézarenque", a décrit Guy Chéron.
Il n'aura fallu qu'une année et demie de travaux, depuis la première pierre (relire ici) jusqu'à cette inauguration des 3 000 m2. Délais et budgets ont été tenus, une véritable gageure alors que le projet s'est monté en pleine fièvre inflationniste. Avec la rénovation de la résidence des Hortensias, d'autres bâtiments sont sortis de terre. "L'ensemble est composé de quatre bâtiments, détaille le directeur des établissements de la Cézarenque, Stéphane Coutelan : deux pour des personnes en situation de handicap, en service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS), avec une autonomie assez importante. Soit 21 places pour des travailleurs de l'ESAT. Et puis, un foyer d'hébergement et un foyer de vie, dans les Hortensias rénovés, là aussi pour 34 personnes qui travaillent aussi à l'ESAT."
Ouverte sur le village, dans un souci d'inclusivité des lieux, une salle polyvalente accueillera régulièrement les associations du village qui en feront la demande. "Aujourd'hui, c'est le dernier des trois volets de notre programme "Céza, ouvre-toi", poursuit Stéphane Coutelan. Le premier tendait à l'habitat inclusif, soit 19 résidents installés dans le village au travers de baux privés. Le deuxième volet s'est développé à travers une aide à la vie partagée : nous sommes le premier établissement du secteur hospitalier du déoartement du Gard à obtenir un label inclusif. Le principe, c'est que l'habitat inclusif ne peut vivre que s'il est animé. On a donc mis deux animateurs qui travaillent sur le partage des savoir-faire."
À partir du mois de février, une fois les logements ou les chambres équipées, "le foyer d'hébergement de Concoules va se vider". Pour pénétrer dans ce nouvel ensemble "où la personne en situation de handicap pourra trouver un cadre chaleureux, développer son autonomie et s'épanouir dans son parcours de vie", a poursuivi le directeur des établissements lors des discours. L'humanité se mesure à la façon dont elle traite ses fragilités. L'inclusif, ce n'est pas un luxe mais c'est un droit."
Avec ce troisième volet, les transformations ne sont pas finies pour autant. Et le président du conseil de surveillance du centre hospitalier (CH) de Ponteils-et-Brésis et conseiller départemental, Patrick Malavieille, s'est chargé d'annoncer ce que pourrait être la suite. "Avec le CH de Ponteils, le CABA (collectif associatif bassin alésien) et la Cézarenque, nous réfléchissons à un dispositif pour les personnes handicapées vieillissantes." Une unité qui pourrait être implantée, à terme, dans un pan de l'EHPAD du CH de Ponteils. Nul doute que Patrick Malavieille aura aussi l'occasion d'en parler au préfet, Jérôme Bonet, dont Émile Soumbo a annoncé qu'il honorerait les voeux de Génolhac de sa présence. Comme une reconnaissance étatique du travail effectué.