GORGES DU GARDON Le réserve de biosphère se dote d’éco acteurs et remet ses trophées
Parce qu’une réserve de biosphère a aussi besoin d’ambassadeurs engagés, celle des gorges du Gardon, au coeur du Gard, se dote aujourd’hui d’éco acteurs.
Le dispositif a été officiellement lancé ce mercredi au Pont du Gard, avec la signature des conventions entre le Syndicat mixte des Gorges du Gardon, le Comité français des réserves biosphères et les onze premiers éco acteurs du territoire.
« Passer d’une logique de concurrence à une logique de coopération »
« On est en train de bâtir un réseau d’hommes et de femmes qui veulent préserver leur territoire », souligne le représentant du Comité français des réserves de biosphères Ken Reyna. Et ce dispositif, mené dans le cadre du programme de l’Unesco Men and Biosphere, constitue « une action phare », souligne la présidente du SMGG Bérangère Noguier. « Ce projet prend sens avec les valeurs de coopération, pour changer de logiciel et passer d’une logique de concurrence à une logique de coopération, de réseau », souligne celle qui est aussi élue départementale. Un dispositif visant également à mettre en lumière « des acteurs déjà très impliqués dans la valorisation de leur territoire et qui cherchent à décloisonner leur activité dans une démarche de progrès », ajoute Bérangère Noguier.
Gérants de gîte, d’hôtel-restaurant ou de chambres d’hôtes, loueurs d’ânes, entrepreneurs dans le domaine des promenades attelées, guide pleine nature, viticulteur bio ou encore loueuse de canoë, les éco acteurs se sont tous engagés via une charte à mener diverses actions en faveur de la biodiversité. Il peut s’agir de l’installation de refuges pour oiseaux, de l’utilisation de semences locales et variées, l’organisation d’événements culturels, l’aménagement d’un jardin pédagogique ou d’un hôtel à insectes ou encore récupérer les eaux de pluie pour l’arrosage. « Ce territoire nous tient à coeur, nous espérons contribuer à sa protection et faire de la pédagogie, ce qui est essentiel », souligne Mélanie Houllière, loueuse de canoës à Collias. « C’est une démarche bienvenue, qui va nous permettre de concrétiser ce qui a déjà été fait, et de faire encore mieux », abonde Marc Brémond, gérant de gîte à Sainte-Anastasie.
Et ces onze premiers éco acteurs ne seront pas les derniers : « c’est un projet qu’on veut faire grandir, nous avons déjà sept nouvelles candidatures, et sans doute beaucoup d’autres à venir », affirme Bérangère Noguier.
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Deux trophées de la réserve de biosphère ont été remis pour distinguer des initiatives faveur de la biodiversité. Le premier à l’Association du Vallon d’Escaunes à Cantarelles, qui réhabilite ledit vallon depuis plusieurs années, dans le but de le rendre accessible à la visite. Le second trophée a été remis au Collectif des Garrigues, pour le projet Pasto’garrigues, qui vise à mettre à l’honneur le pastoralisme dans les garrigues à l’occasion d’un rendez-vous qui se tiendra fin novembre. Les deux associations ont remporté la somme de 1 000 euros.
Thierry ALLARD