GOUDARGUES Tous mobilisés face au risque de fermeture de classe
C'est la goutte d'eau qui pourrait faire déborder le canal... À Goudargues, les parents d'élèves viennent d'apprendre qu'une classe était menacée de fermeture à la rentrée prochaine. La nouvelle est dure à encaisser d'autant que cette année, la classe de CE1-CE2 s'est retrouvée sans maîtresse, enchaînant plus de dix remplacements ponctués de journées sans cours.
C'est pourquoi parents d'élèves, enfants, personnels de l'école et une dizaine d'élus de Goudargues et des communes alentours se sont mobilisés ce jeudi 2 juin, dès 8h30. "Ils n'ont rien fait les gamins cette année. Ils n'ont pas fait le programme", tonne une maman. En effet, la maîtresse de la classe de CE1-CE2 enchaîne les arrêts maladie depuis septembre 2021, obligeant l'Éducation nationale à trouver des remplaçants. Mais c'est difficile : "On a calculé que, faute de remplaçants, les enfants avaient passé cinq semaines sans école", déplore une autre mère d'élève. "C'est aussi une situation anxiogène pour les enfants", souligne Sophie Ricci, une autre maman.
La colère et l'incompréhension sont encore montées d'un cran quand les parents ont appris qu'une classe était menacée de fermeture à la rentrée prochaine. Il y a deux ans déjà, une classe avait fermé. Si c'était encore le cas cette fois-ci, l'école compterait trois classes avec des effectifs de 28 élèves. Beaucoup trop aux yeux des parents qui ne comprennent pas cette décision : "Normalement, les classes de maternelle, CP et CE1 sont censées être plafonnées à 24 élèves", remarque un parent.
"On investit au moins 20 000 € ou 30 000€ par an"
Si la fermeture de classe était effective, les 77 élèves de l'école de Goudargues se retrouveraient dispatchés à la rentrée dans trois classes, dont deux à triple niveaux et une à double niveaux. Un poste d'enseignant et une ATSEM sont aussi sur la sellette. Le maire, Fred Mahler, a pris connaissance du risque de fermeture lors de l'avant-dernier conseil d'école en mars, car les effectifs n'étaient pas suffisants.
L'édile est particulièrement désappointé alors que d'importants efforts sont entrepris en direction de l'école du village : "On investit au moins 20 000 € ou 30 000€ par an. On a fait de la rénovation énergétique, on a mis du numérique avec des tablettes éducatives et ludiques, on est passé au bio et au local pour la cantine. On fait payer 4,50 € le repas aux familles alors qu'il coûte 6,89 €. La municipalité assume la différence", liste Fred Mahler. Ce dernier a écrit au sénateur Laurent Burgoa, et à Philippe Ribot, président de l'association des maires du Gard, pour tenter de trouver une issue favorable pour l'école.
Marie Meunier