Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 03.08.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 526 fois

GRAND AVIGNON À la station d’épuration, les roseaux font le boulot !

Les bassins de la station d'épuration de Jonquerettes en cours de curage (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Depuis 2011, la station d’épuration de Jonquerettes, une des dix que compte l’agglo vaucluso-gardoise du Grand Avignon, est équipée de lits de séchage plantés de roseaux.

Et ces plantes ont tout de l’employé du mois, puisqu’elles déshydratent les boues issues du traitement des eaux usées du village, le tout sans consommer la moindre énergie, sans entretien ou presque, sans odeur ou presque (même en plein soleil, on confirme), le tout sur plusieurs années, sans allers-retours incessants de camions bennes donc.

« On a toutes les raisons de se féliciter de ce choix »

Car le seul entretien est ce qu’on appelle le curage, à savoir le vidage des bassins à faire tous les six à huit ans. Une opération en cours sur deux des six bassins de la station, qui compte 2 400 plants de roseaux au total. Les boues ainsi curées sont transférées dans le Gard, à Bellegarde, au centre de valorisation organique de Suez, pour devenir du compost. La boucle est bouclée.

« C’est la plus petite station d’épuration du Grand Avignon (420 mètres cubes par jour, pour un équivalent de 2 100 habitants, ndlr), mais son système est innovant et écologique », affirme le vice-président du Grand Avignon René Trucco. « On a choisi ce système car il est très environnemental », appuie le maire de Jonquerettes Daniel Bellegarde, à la tête de « la seule commune du Grand Avignon qui produit entièrement son eau et évacue ses eaux usées, ce n’est pas rien quand même ! » soulignera René Trucco.

Et cette opération de curage est l’occasion de « récupérer tout ce qu’on a semé, on voit que tout fonctionne bien et on a toutes les raisons de se féliciter de ce choix », affirme le directeur adjoint des services techniques du Grand Avignon Sébastien Feutry. Un système qui n’a peut-être qu’un seul défaut : « il est gourmand en espaces, et donc adapté à des petites structures », explique Sébastien Feutry. Impensable donc d’imaginer pareil système à l’échelle d’une ville comme Avignon, et même Bagnols, puisque les expérimentations n’ont pas dépassé la barre des 5 000 équivalents habitants.

Et si Jonquerettes est la seule commune de la partie vauclusienne du Grand Avignon à utiliser ce système de roseaux, elle n’est pas la seule de l’agglo : les stations de Pujaut et de Sauveterre, côté gardois, utilisent déjà le même dispositif.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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