GRAU-DU-ROI Fin de l'exonération des droits de places pour les marchés : les commerçants s'estiment lésés
À partir du 1er août, les commerçants des marchés du Grau-du-Roi devront à nouveau payer une redevance pour l'occupation du domaine public.
Chez les commerçants des marchés du Grau-du-Roi, la décision ne passe pas. "Au début de la crise sanitaire, le maire Robert Crauste s'était engagé à nous exonérer des droits places pour les marchés jusqu'à la fin de l'année 2020, explique Yoan Coste représentant syndical pour les marchés sur la commune. Et sans nous consulter, il décide de nous faire à nouveau payer dès le début du mois d'août. Je ne comprends pas. D'autant qu'il a su être à notre écoute pendant le dernier mandat et que nous avons fait du bon boulot en concertation."
"Ce qui est surtout gênant, renchérit Jean-Pierre Denis, président du syndicat des marchés du Gard, c'est que nous serons les seuls à payer plein pot. On peut entendre que la commune a besoin d'argent, mais pourquoi dans ce cas là exonérer une partie ou la totalité de la redevance sur l'occupation des terrasses, des manèges ou des concessions de plages par exemple ? Nous n'acceptons pas cette différence de traitement entre les commerçants."
Un coût de 100 000€ pour la commune
Désormais, Yoan Coste et Jean-Pierre Denis espèrent rencontrer Robert Crauste pour le convaincre de revenir en arrière. "Pour beaucoup de commerçants des marchés, la situation est extrêmement compliquée, appuie Yoan Coste. Les clients viennent moins nombreux et l'obligation du port du masque, que je comprends, ne nous aide pas. Je suis boulanger et présent tous les jours au Grau-du-Roi, sept mois par an. La redevance me coûte annuellement 3 500€. Ce n'est pas rien. Nous allons tenter de négocier un geste du maire et sommes ouverts à toutes les propositions."
Selon les chiffres annoncés lors du dernier conseil municipal, les droits de places pour les marchés ont rapporté environ 240 000€ en 2019 à la commune du Grau-du-Roi. Un total qui sera forcément plus faible cette année, l'exonération du 1er mars au 31 juillet ayant coûté environ 100 000€.
Boris Boutet