Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.04.2018 - coralie-mollaret - 1 min  - vu 896 fois

GRÈVE SNCF « Les cheminots ne sont pas des privilégiés ! »

Opposés à la réforme ferroviaire du gouvernement, les cheminots ont brûlé des pneus au petit matin devant leur dépôt à Nîmes.

Une odeur de caoutchouc calciné s’échappe de la rue Pierre Semard. Ce matin à 6h30, l’intersyndicale CGT, FO et Sud a chaudement manifesté sa colère devant le dépôt SNCF de Nîmes. Le centre névralgique de l'entreprise publique qui regroupe les conducteurs prêts à prendre le travail ainsi que les techniciens chargés d’assurer la maintenance des trains et des voies.

« Les cheminots ne sont pas des privilégiés ! », s’insurge Philippe Paris. Comme ses camarades syndicalistes, le conducteur de train et représentant FO est opposé au projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Une réforme qui prévoit notamment la suppression du statut de cheminot pour les futures recrues : « venez travailler de nuit, pendant les fêtes, avec une amplitude horaire de onze heures… Nous, nous n’avons pas de villas sur la Côte d’Azur. »

Une grève en pointillée

Pour Philippe Paris, le gouvernement est tout simplement en train de « tuer le service public, en déroulant tranquillement son projet de réforme, sans  réelle consultation. » S’adressant aux usagers, il appelle à ne pas se tromper d’ennemis : « la direction fait tout pour casser le service public. C’est vous qui serez impactés avec la hausse des prix des billets et la dégradation des lignes. » Et de prendre pour exemple le modèle anglais : « en 1993, l’Angleterre a souhaité libéraliser le rail avant de revenir en arrière en 2010 en raison des nombreux accidents et des retards chroniques sur certaines lignes. »

Démarrée aujourd’hui, la grève se veut en « pointillée » à raison de deux jours d'arrêt pour trois jours de travail. Ce mouvement devrait s’étaler sur trois mois.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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