Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 19.11.2015 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 168 fois

INTERVIEW Cœur de Pirate : "Maintenant il faut remonter sur scène"

Coeur de Pirate en concert à Paloma ce vendredi 20 décembre. DR

Elle a tout juste 26 ans, une voix candide qui lui donne l'air d'en avoir presque 20 de moins, mais elle n'a pas perdu son Cœur de Pirate. Béatrice Martin, de son vrai nom, sera sur la scène de Paloma ce vendredi 20 novembre. Parce qu'il le faut. Parce que la vie continue.

Votre troisième album, Roses, est sorti cet été. Comment s'est passée votre collaboration avec Ash Workman, le producteur de Metronomy ?

Cela s'est très bien passé, il y a avait trois réalisateurs au total dont Ash Workman, Rob Ellis (Pj Harvey) et Björn Yttling (Peter Björn and John). Notre collaboration donne un résultat assez éclectique qui fonctionne bien. Ce sont des gens en qui j'avais confiance puisque j'étais fan de leur travail. Je me suis laissée emporter par ce qu'ils voulaient faire et leur vision de l'album, sans me limiter à ce que je faisais avant. L'idée, c'était de leur donner carte blanche pour me faire progresser.

Est-ce que ça a changé quelque chose dans votre façon de composer ?

La composition n'a pas été affectée. Je dirai plutôt que cela a eu une influence sur ma façon de produire, d'arranger et d'orchestrer mes chansons.

Vous avez le sentiment d'avoir pris un virage plus électronique ?

Cela reste un album très pop, influencé par pas mal de courants. En ce moment, c'est vrai que la pop découle d'un univers plus électronique. Mais je ne sais pas trop, je leur ai laissé ça à eux (les producteurs). Travailler avec eux m'a permis de découvrir des nouveaux instruments comme la double harpe suédoise, c'est vraiment cool.

Comment se sent Béatrice Martin aujourd'hui ? Vous avez toujours ce "Cœur de Pirate" ?

Oui forcément (rire), je n'ai pas trop changé. J'ai simplement beaucoup grandi, je parle de tout ça dans l'album. Je me sens toujours fidèle à ce que j'étais, c'est juste une version plus âgée de moi-même. Etant devenue mère de famille, ma vie est plus organisée et planifiée. Mais ce n'est pas super difficile, plein de gens le font et cela se passe très bien.

Vous êtes au milieu d'une tournée et vous avez été obligée d'annuler un concert ce dimanche soir à Cannes. Est-ce que vous appréhendez de remonter sur scène dans une période comme celle-ci ?

C'est la première fois qu'un attentat nous touche autant, surtout le corps artistique. C'était dans une salle de concert quand même... ça fait quelque chose. Nous étions obligés de nous arrêter pour faire ce deuil national, et puis c'était compliqué avec les mesures nécessaires, les préfectures. Maintenant, remonter sur scène, il faut le faire. Et j'espère que les gens seront au rendez-vous, qu'ils viendront célébrer avec moi. La vie continue.

Vous pensez que cela va changer quelque chose dans notre façon de vivre ?

Oui et non, je ne sais pas. Quand cela arrive dans un cinéma ou dans le métro, il y a toujours un truc qui s'installe, une angoisse. Si vous êtes dans un endroit où vous ne vous sentez en sécurité, c'est effrayant. J'espère juste que des mesures de sécurité vont être prises et que cela se passera très bien.

Où étiez-vous à ce moment là ?

J’étais à Paris car j'y réside, mais pas dans le même coin. Donc j'étais chez moi, mais je ne m'en suis rendu compte que le lendemain matin, je dormais. Je n'ai pas tout compris, les gens m'envoyaient des SMS pour me demander si ça allait. J'étais en retard sur le reste du monde.

Vous jouez à Paloma ce vendredi. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de la mise en scène sur cette tournée ?

C'est un concert totalement nouveau avec des projections et une ambiance différente. Je joue beaucoup les chansons du nouvel album, mais également des précédents. J'espère que les gens qui n'ont pas encore écouté Roses vont venir le découvrir sur scène. Quand on grandit, c'est important de montrer notre évolution au public.

Vendredi 20 novembre 2015, 20h dans la grande salle de Paloma.
Tarifs : de 23 à 30 euros.
Propos recueillis par Baptiste Manzinali
Baptiste Manzinali

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