LE 7H50 d’Anthony Chaze : « Une nouvelle génération a émergé chez Les Républicains »
Fraîchement élu au bureau national des jeunes, Anthony Chaze va abandonner son poste de responsable des Jeunes républicains du Gard.
Objectif Gard : Cela fait sept ans que vous êtes responsable des Jeunes républicains dans le Gard. Un record de longévité, non ?
Anthony Chaze : Cela fait très exactement six ans ! J’ai été nommé quelques mois avant la campagne des Municipales de 2014. Nous nous retrouvons aujourd’hui un an avant cette échéance, en 2020. Vous parlez de longévité, mais d’autres ont aussi connu un tel record. Je pense notamment à mon prédécesseur, collègue et ami, Julien Plantier (2007 à 2012). Être responsable des Jeunes n’est pas forcément simple, ça demande du temps. Du temps à donner au mouvement et du temps pour mettre en place les choses avec sa griffe.
En parlant de griffe, quel bilan tirez-vous de ces six ans ?
Je me suis surtout attaché à instaurer un véritable esprit de famille, de cohésion entre les jeunes. Vous avez des étudiants, des personnes déjà installées dans la vie active et d'autres qui ont fondé une famille. Il faut souvent mettre de l’huile dans les rouages pour que tout le monde se sentent à sa place. C’est d'ailleurs essentiel pour militer car se retrouver sur les marchés ou aux halles les week-ends à 7h du matin demande de la motivation. Ensuite, je pense qu’au cours de ces six années, les Jeunes ont pu obtenir la reconnaissance de leurs aînés. Nous avons une vingtaine d’élus dans les conseils municipaux des communes gardoises. Nous avons eu des candidats aux Législatives, aux cantonales... Pour moi, la victoire est là !
Depuis 2017 et la défaite historique de la Droite, qu’est-ce qui a changé ?
Nous restons le premier parti "jeune" de France, en terme d’adhérents. C'est vrai qu'après la Présidentielle, il a fallu essayer de maintenir une dynamique. Nombre de jeunes sont désabusés par la politique, par l’engagement. Il faut retrouver un moyen de leur redonner le goût de s’investir. Je pense très honnêtement que nous avons énormément à apporter. Nous avons des idées et sommes capables de les défendre.
Pourquoi passez-vous la main aujourd’hui ?
Mon travail a été de faire émerger une nouvelle génération de personnes qui ont du mérite et veulent s’engager. En octobre dernier, j’ai été élu au sein du bureau national des Jeunes. C’est un peu l’aboutissement... Durant la campagne, j’avais dit que si c’était le cas, je me retirerais de mon poste de responsable des Jeunes. À trop vouloir faire de choses, on finit par mal les faire. J’ai déjà mon mandat électoral à la ville de Nîmes, mon nouvel emploi (directeur général adjoint de Manduel, ndlr) et maintenant mon mandat national. On ne peut pas tout cumuler !
En quoi consiste votre mission au bureau national des Jeunes ?
J’ai pour mission de coordonner l’ensemble de la grande région Occitanie et croyez-moi, il y a du travail ! Ce territoire est vaste, diversifié. Je me suis engagé à voir un à un l’ensemble des départements. J’étais encore récemment dans le Gers aux côtés des autres responsables départementaux jeunes.
Qui va vous succéder à la tête des Jeunes républicains ?
Notre mouvement fonctionne sur le principe de la méritocratie. Nous avons quelques candidats pour me succéder. J'ai déjà mis en garde sur le côté fastidieux de la tâche : c’est un sacerdoce ! Nous nommerons un militant actif, jeune, passionné et qui a déjà de nombreuses idées pour faire évoluer notre mouvement. Nous en parlons avec le secrétaire départemental, Franck Proust, qui doit rencontrer un candidat qui nous paraît légitime. Si ça le fait, je le ferais nommer par la suite par le bureau des Jeunes et le bureau politique entérinera.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com