LE 7H50 d'Arnaud Bord : « Il peut se passer quelque chose le 15 mars »
Le socialiste Arnaud Bord, 3ème sur la liste du Printemps Alésien portée par Paul Planque, sort de son silence pour évoquer les élections municipales mais aussi le recours au 49.3 du Gouvernement pour la réforme des retraites.
Objectif Gard : Le 49.3, ça vous rappelle des souvenirs au Parti Socialiste !
Arnaud Bord : Je sais qu’il y aura toujours des grognards pour rappeler que Manuel Valls l’a sorti lors de la loi Travail. Mais à l’époque, il n’avait pas la majorité. Aujourd’hui, le gouvernement Macron a une majorité écrasante. Où était l’urgence ? On sent beaucoup de précipitation. Et de profiter d’un conseil des ministres extraordinaire consacré à la crise du coronavirus pour faire passer la réforme, la ficelle est trop grosse. Dans la continuité, une commission d’enquête proposée par le Parti Socialiste pour étudier l’impact de cette réforme des retraites a également été rejetée. Tout ça est une mascarade !
Heureusement que vous avez les Municipales pour vous calmer…
Il y a des satisfactions comme notre pari réussi de faire l’union de la Gauche au sein du Printemps Alésien. Mais c’est dommage de se retrouver à sept sur la ligne de départ avec d’autres candidats, dont nous sommes proches, qui viennent en plus nous donner des leçons. Je rappelle qu’on est la seule liste à avoir désigné démocratiquement, par un vote, une tête de liste, mais aussi l’ensemble des colistiers ainsi que notre projet.
Craignez-vous une dispersion des voix au premier tour ?
Il peut se passer quelque chose le 15 mars (le dimanche du premier tour des élections, Ndlr). Dès le premier tour, les voix comptent si on veut renverser l’exécutif en place. C’est vraiment dommage, quand rien ne nous sépare, de ne pas être réunis. Ça aurait pu être plein et entier.
Vous pensez à Fabien Gabillon ?
Par exemple. Il y a encore un an, il tractait avec Paul Planque et Jean-Michel Suau. Que s’est-il passé pour qu’il ne soit plus à nos côtés ? Il a une attitude incompréhensible, mais on se retrouvera.
On pense aussi à Lutte ouvrière…
C’est une volonté nationale. Ils sont clairs dans leur démarche, mais je précise qu’ils n’ont pas l’exclusivité de la lutte des travailleurs. Je le fais aussi depuis 18 ans.
Votre lutte du moment, elle est surtout contre le binôme Roustan-Rivenq, non ?
On a un débat de caniveau où aucun projet n’est débattu. Le projet de Max Roustan, c’est d’inaugurer ses réalisations. C’est un peu court. Quant au développement d’Alès, ça ne peut pas se résumer à la création d’un pont. Mais je vois bien qu’il est gêné aux entournures. C’est difficile de présenter un projet quand on manque de vision, quand on prépare sa succession et quand on ne fait que des inaugurations. Il est temps de revenir aux sujets de fond et j’appelle tous ceux qui se retrouvent dans nos idées et nos valeurs à s’engager dès le premier tour s’ils ne veulent plus de Max Roustan et de Christophe Rivenq.
Tony Duret