LE 7H50 de Denis Bouad : « Au Mas de Mingue, le nouveau collège ouvre enfin ses portes ! »
Dans le Gard, la rentrée 2019 est marquée par l’ouverture du collège Jules-Vallès rebaptisé Ada-Lovelace. Une (re)construction attendue depuis 30 ans dans le populaire quartier du Mas de Mingue. Entretien avec le président socialiste du Conseil départemental, Denis Bouad, en charge des collèges dans le Gard.
Objectif Gard : Dans le Gard, la nouveauté de la rentrée, c’est l’ouverture du nouveau collège Jules-Vallès. Un événement ?
Denis Bouad : Oh oui ! Mais maintenant il s'appelle « collège Ada-Lovelace ». Ça fait 30 ans que l’on parle de le reconstruire. Ce matin, on organise une visite privée à 8h45 et on inaugurera officiellement l’établissement à 9h30. Ce collège, c’est l’un des plus chers du Gard avec une enveloppe de 25 M€. Le bâtiment de 5 800 m2 est entièrement à énergie positive et pourra accueillir jusqu’à 600 élèves. Il est situé dans le quartier du Mas de Mingue qui subit une réhabilitation complète avec les nouveaux logements du Mas de Teste. Le but, c'est d’avoir plus de mixité sociale.
Des nouveaux locaux, ça suffit pour créer de la mixité sociale ?
Non mais quand tu pousses la porte de ce nouveau collège, c’est pas la même chose ! L’établissement est mieux placé : il a été construit en périphérie du quartier, au bord de la route de Poulx. Il sera plus accessible pour les élèves originaires des villages des alentours. À ça s’ajoute les moyens importants débloqués par l’Éducation nationale avec l’option "arts et cultures numériques". De quoi inciter les élèves de Poulx et de Marguerittes à s’inscrire ici. D’ailleurs, il n’y aura plus de dérogation, comme nous l'avions annoncé avec le rectorat lors de la fermeture du collège Diderot.
À terme, une évaluation est-elle prévue sur cette réhabilitation ?
Il faut effectivement regarder comment les choses vont évoluer dans les années à venir, dans deux ou trois ans. Je suis convaincu que l’évolution sera positive au vu de tout ce que je viens de vous dire.
En parlant de mixité, ça fait un an que le collège Diderot à Valdegour a fermé ses portes. Plusieurs de ses anciens élèves ont intégré Jean Rostand. Avez-vous des retours ?
Vous avez entendu des problèmes vous ? Le plus beau témoignage a été celui du principal de Jean-Rostand. Il avait vu cinq ou six gamins dans la cour de l’école qui n’étaient pas intégrés. Les enfants lui ont dit que c’était la première fois qu’ils étaient dans un collège où les élèves ne se battaient pas entre eux !
Où en est-on de la réhabilitation du collège Diderot en Maison des services publics ?
Le projet sera terminé d’ici octobre 2020. Nous n’avons pas de retard de travaux. Le Greta, le MUC (Montpellier université club) feront leur entrée très prochainement dans ces locaux, tout comme la Maison de la justice et du droit. D’autres associations viendront fin mars et nos 90 agents des services sociaux s’y installeront en octobre 2020. Il y aura également la CAF, Pôle Emploi. Bref, il nous aura fallu deux ans pour tout réorganiser, avoir un lieu unique où l’on retrouve différents services.
Concernant les collèges de Remoulins et d’Aubord, où en est-on ?
Le projet de reconstruction du collège de Remoulins a été présenté avant l’été. Le permis de construire doit être déposé courant septembre. Enfin ! Concernant Aubord, ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question. Le maire a déposé le permis de lotir mais il a été refusé : il ne remplissait pas toutes les conditions imposées par le ministère de l’Environnement. Donc, posez la question plutôt à l’État !
Vous avez lancé une étude sur les 53 collèges gardois. A-t-elle livré ses conclusions ?
Pour définir les besoins à venir, nous avons besoin d’une réflexion globale sur nos établissements. Le Gard prend 5 000 habitants supplémentaires chaque année… Tous ne viennent pas à la Grand’Combe, malgré la sympathie que j’ai pour son maire (il sourit). On a pris un bureau d’étude, le cabinet GéOcéance livrera ses conclusions définitives fin 2019. Mais nous avons déjà commencé un peu à réorganiser. Regardez Remoulins : les élèves de Meynes et de Montfrin faisaient 10 km pour y aller alors que l’établissement était plein. À présent, ils n’en font que six pour aller à celui d’Aramon, en sous-capacité.
Propos recueillis par Coralie Mollaret