LE RÉCAP' Bouad a un ticket, Philippoteaux aime la galette (bretonne) et Martine a des emmerdes
Depuis la rentrée, tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un nouveau rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
"T'as pas 100 balles ?" Tout le monde vous le dira : aujourd'hui pour mille balles, t'as plus rien. Mais, à condition d'être président du Conseil départemental, d'être encarté au Parti socialiste et d'être investi par ledit parti, pour 6 100 euros on peut s'offrir un ticket d'entrée pour concourir aux prochaines Sénatoriales. 6 100 euros c'est en effet le montant de l'addition dévoilée par Denis Bouad à Abdel Samari ce lundi dans le rendez-vous matinal du 7H50. Une somme correspondant à l'arriéré de cotisations que devait l'élu à son parti. Après avoir longuement tergiversé, le concerné a fini par mettre la main à la poche et à ouvrir son porte-monnaie en peau de hérisson. Non sans balancer - sans les nommer - ses petits camarades : "J'ai payé les cotisations d'élus que je devais à la fédération du PS. Mais est-ce que tout le monde paie aujourd'hui sur l'intégralité de ses revenus ? Pas sûr du tout. J'en sais quelque chose, c'est moi qui vise les indemnités perçues pour tous les élus du Département..." Mauvais joueur ou pingre, Denis Bouad ? Pour rappel, le président de conseil départemental perçoit mensuellement un salaire fixe de 5512,13 euros bruts par mois. Nonobstant d'autres avantages... Mais comme pour les sénateurs et les députés c'est 7 600 €, le jeu en vaut bien la chandelle. Dis, Denis, t'as pas 100 balles ?
Les états d'âme de Philippoteaux. Et puisqu'on en est à parler de pognon, continuons sur notre lancée. Cette fois on va s'intéresser au footballeur du Nîmes Olympique Romain Philippoteaux. Avec sa bonne bouille sympathique et son prénom, le concerné avait tout ce qu'il faut pour se plaire dans la patrie de César Auguste. Oui, mais voilà... Mardi, à la lecture de notre rendez-vous quotidien La Minute sport, on apprenait que l'ancien-Auxerrois traîne son spleen sur la chlorophylle depuis que le président Rani Assaf lui aurait refusé une prolongation de contrat et une revalorisation de salaire (le joueur est lié contractuellement au NO jusqu'en 2020, NDLR). Il est vrai que la carrière est courte (et patati et patata...), que le garçon n'est pas un perdreau de l'année (32 ans), que son salaire de 40 000 € par mois (source L'Équipe, NDLR) n'a rien à voir avec celui d'un célèbre Brésilien du PSG dont le nom commence par Ney et finit par mar et ne l'autorise certainement pas des séjours à Ibiza ou des escapades en yacht et/ou en jet privé et qu'il faut garder une poire pour la soif des vieux jours. On en serait presque à le plaindre mais ce serait des larmes de... crocodile car celui qui disait encore récemment sa volonté de terminer sa carrière à Nîmes fait maintenant des pieds et des mains pour rejoindre Brest contre qui il a déclenché le tonnerre en ouverture du championnat (un but, une passe décisive). Dans le Finistère l'attend une - petite - revalorisation de salaire, un contrat de deux ans et de nouveaux "amis de trente ans". L'amour du maillot, quand ça se détricote, ça finit par ne plus tenir qu'à un fil... d'argent.
Martine et les squatteurs. Après "Martine à la plage", "Martine en vacances", etc., la longue série des Martine créée par l'auteur belge Gilbert Delahaye aurait pu s'enrichir d'un nouvel épisode. Un peu moins léger et primesautier que ses devanciers - on vous l'accorde -, il se serait intitulé "Martine et les squatteurs" et aurait eu pour héroïne Martine Garafolo. Comme nous l'expliquait cette semaine notre distingué collègue journaliste Thierry Allard, cette sage-femme à la retraite de Rochefort-du-Gard est en effet victime d'un phénomène qui tend à s'amplifier : la mainmise de squatteurs ou de locataires mauvais payeurs sur des maisons ou des appartements qu'ils occupent sans droit, ni titre. Sauf que... Une loi imbécile protège en effet ces aigrefins et empêche leur expulsion immédiate. À 75 ans, faute d'avoir les biceps et le caractère belliqueux de sœur Marie-Thérèse des Batignolles - mon héroïne absolue ! - (elle leur aurait passé la gomme à effacer le sourire sur le coin de la tronche rapido et aurait fait le ménage illico !), la pauvre Martine, qui a vu son bien passablement détérioré, en est maintenant rendue à trouver refuge dans un appartement prêté par la municipalité en attendant des jours meilleurs. Y'a quand même des coups de pieds au cul qui se perdent. Et comme disait Pierre Dac : "Quand on voit ce qu'on voit, qu'on entend ce qu'on entend et qu'on sait ce qu'on sait, on a raison de penser ce qu'on pense." Nous ne saurions mieux que vous recommander le prochain épisode des Martine : "Martine pète un plomb et fait un massacre" (titre provisoire).
Philippe GAVILLET de PENEY