Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 08.07.2024 - AS - 2 min  - vu 3338 fois

LÉGISLATIVES Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes : "La démission du président de la République se posera"

Photo Objectif Gard

"Le jeu des combinaisons, je dirais même des combinazione, riche en reniements et autres petits arrangements loin de l’intérêt général, est ouvert."

Après les résultats des Législatives le dimanche 7 juillet 2024, le maire de Nîmes s'exprime. Il revient sur la situation nationale sans évoquer le grand chelem du RN dans le Gard et particulièrement à Nîmes où désormais celles qui concernent la capitale du département, la 1ʳᵉ et la 6ᵉ, comptent deux députés RN.

"Le peuple français s’est exprimé massivement. Je tiens à cet instant à souligner l’implication des assesseurs et présidents des bureaux de vote, ainsi que des agents de la Ville de Nîmes qui ont organisé, dans un temps record, ces élections. La chambre sortie des urnes est introuvable. La logique voudrait qu’un nouveau premier ministre soit choisi dans le groupe majoritaire. Mais lequel ? la division en trois blocs plus ou moins similaires ne présage rien de bon pour la Nation. Le jeu des combinaisons, je dirais même des combinazione, riche en reniements et autres petits arrangements loin de l’intérêt général, est ouvert. Ainsi, la question de la stabilité gouvernementale se pose une nouvelle fois, dans une proportion beaucoup plus forte que dans l’ancienne législature. N’oublions jamais que la IVᵉ République est morte ainsi. Alors que la France additionne les difficultés, que le ciel s’assombrit sur le plan budgétaire et que le climat international se trouble de jour en jour, cette situation inquiète au plus haut point. L’union nationale ? … pourquoi pas, mais avec qui et sur quelle assise programmatique ? Dans ce marasme politique, je me satisfais du score honorable des députés de la droite républicaine dont le groupe reste quasiment inchangé en nombre. Aujourd’hui, le chef de l’État est fragilisé, la Nation au pied du mur. Une France dans l’impasse ne serait pas acceptable. Emmanuel Macron devra sans nul doute en tirer les conséquences et rapidement dénouer la situation. Inévitablement, l’option d’une nouvelle dissolution dans un an, voire de la démission du président de la République, se posera."

AS

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