LÉGISLATIVES Qui est Alexandre Allegret-Pilot, candidat LR-RN en tête de la cinquième circonscription ?
Ancien vice-champion de France de course de montagne, amoureux de littérature et de photographie, diplômé en sciences de l'environnement et en biologie, Alexandre Allegret-Pilot et sa suppléante Nina Rafati ont remporté plus de 40 % des suffrages devant le député sortant de la France Insoumise, Michel Sala. Ils dévoilent leur programme et leurs ambitions.
Ce mardi matin au marché de Saint-Christol-lès-Alès, les étaliers et les clients ont pu en savoir un peu plus sur Alexandre Allegret-Pilot. Le candidat LR-RN de la cinquième circonscription du Gard est arrivé en tête du premier tour des élections législatives anticipées avec 41,01 %, devant le député sortant insoumis Michel Sala et ses 33,03 %.
Énarque et entrepreneur spécialisé dans l'accompagnement des entreprises en difficulté, il est originaire de Haute-Savoie et est donc dit "parachuté", ce qui ne l'a pas empêché de faire un gros score sur le territoire. Dans la commune de Jean-Charles Bénézet, il frôle même les 50 % dans certains bureaux. Ailleurs à Bagard, Boisset-et-Gaujac ou encore Bessèges, c'est le même constat. Dans la capitale des Cévennes c'est pareil, sur le bureau Cazot 2, il est en tête devant Michel Sala : 38,32 % contre 33,80 %.
Très bien accueilli sur le marché, avec beaucoup d'enthousiasme, Alexandre Allegret-Pilot estime qu'il y a beaucoup d'espoir dans un projet de gouvernement de Droite : "Il faut rappeler que le seul front républicain, il est à Droite aujourd'hui, tout le monde le sait. Quoiqu'en disent les calculateurs politiques à l'échelle nationale et quelques autres à l'échelle locale", explique-t-il.
Pour autant, il veut rester vigilant quant à la tournure des événements, craignant un "bourrage des urnes". Il appelle toutes les personnes, tous les votants à se mobiliser, notamment ceux de Droite. "Je pense qu'il y a un gros enjeu dans ce second tour qui consiste à mettre les électeurs macronistes en mesure de se forger une conviction au-delà des consignes maladroites qui leur sont transmises par le haut", déclare-t-il.
"Pour cela, je pense qu'il suffit, outre les programmes, de considérer les réalisations des deux candidats. Ils verront très rapidement qu'il y en a un qui est parfaitement compatible avec leurs attentes, notamment d'un point de vue économique, et un autre qui s'est construit systématiquement durant son mandat en opposition à toutes les initiatives que pouvait prendre Emmanuel Macron sur le pouvoir d'achat, sur l'industrie verte, sur le nucléaire, sur les énergies renouvelables, sur la loi contre les squats...", continue-t-il.
Alexandre Allegret-Pilot avance un parallèle entre le gouvernement actuel et les pirates dans Astérix et Obélix : "Ils voient qu'ils vont perdre, alors ils préfèrent saborder le navire de la République. Mon appel, c'est un appel qui vise vraiment à sauver le navire de République", affirme-t-il.
"Répondre aux attentes des Français"
Quand on demande au candidat quelles seraient les premières mesures qu'il voudrait porter à l'Assemblée Nationale, il répond : "Les attentes des Français sont extrêmement claires : un, pouvoir d'achat, deux, sécurité, trois, immigration. Mon devoir, en tant que porte-parole, c'est de porter leur voix à l'Assemblée. Vous parlez sur les marchés, tout le monde le confirme. Donc, moi, c'est très simple, je vais traiter ces points en priorité."
Fustigeant les prises de position de Michel Sala, Alexandre Allegret-Pilot exprime "ne pas l'avoir vu s'investir sur la pauvreté des Gardois" et qu'il "passe son temps à parler de la Palestine". "On a 24 % de taux de pauvreté sur la circonscription, et des chiffres records sur La Grand'Combe, c'est une honte ! Cette misère est le fonds de commerce des élus communistes, rappelons-le, qui n'ont aucun intérêt à en sortir parce qu'ils sortiraient de l'assistanat, donc du lien de dépendance qui se crée entre eux et les administrés. Cette situation-là est intolérable", réprimande-t-il.
Sur la question des agriculteurs et de l'artisanat, il explique avoir travaillé récemment avec la Chambre d'agriculture, les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs pour étudier notamment l'ensemble des mesures de simplification qui peuvent être envisagées. "Je pense qu'il y a énormément de travail à faire pour libérer les marges de manœuvre des agriculteurs et arrêter vraiment ce carcan qu'on met autour d'eux".
Il souhaite notamment laisser le choix aux agriculteurs de travailler ou non sur du biologique, et ne pas stigmatiser les consommateurs sur leurs achats selon leurs revenus. "L'agriculteur a un rôle économique qui est particulier, d'entretien du territoire, de souveraineté alimentaire, mais aussi un rôle qui est proche de l'ADN rural et donc de l'ADN français. La France, ce n'est pas Paris, donc les agriculteurs doivent avoir une place particulière", lance-t-il.
Enfin, il appelle à la responsabilité d'un élu politique pour se positionner dans le sens de l'intérêt général. "Si on a une idée, qu'elle vienne de Gauche ou de Droite, qui est bonne et cohérente avec ses propres valeurs, on se doit de voter pour. On ne doit pas rentrer dans des querelles de chapelle de politiques politiciennes", déclare-t-il. Pour les prochains jours de campagne, le binôme devrait continuer à investir les marchés, coller des affiches et organiser une réunion publique.
Nina Rafati, suppléante et étudiante en Master 2 de droit public
Etudiante à ASSAS, Nina Rafati connait le candidat depuis un moment et partage les mêmes idées, valeurs et points de vue. "Notre objectif, c'est de vraiment convaincre, notamment les électeurs macronistes, mais également les électeurs de gauche. On est ouverts à tout le monde, aux questions et au débat", exprime la jeune femme. Pour les prochains jours, elle compte bien s'investir au maximum pour occuper le territoire dans sa globalité jusqu'à vendredi minuit, les derniers instants pour faire campagne.