Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 12.09.2024 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 376 fois

L'INTERVIEW Benoit Roig, président de l'université de Nîmes : "C'est une rentrée positive que j'aborde avec enthousiasme"

Benoit Roig, le président de l'Université de Nîmes lors de la rentrée des étudiants

- Photo AS

"Nous sommes une université de plein exercice sur le territoire gardois, et aussi un outil de développement économique, social et économique pour le Gard."

Ce jeudi à 11 heures aura lieu la conférence de presse de rentrée du Campus de Mende en collaboration avec l'université de Nîmes, désormais partenaire privilégié des études supérieures en Lozère. L'occasion pour le président Benoit Roig de présenter les nouveautés 2024-2025 de l'établissement gardois.

Objectif Gard : Dans quel état d'esprit abordez-vous cette rentrée universitaire ?

Benoit Roig : C'est une rentrée positive que j'aborde avec enthousiasme. Le plaisir de retrouver les étudiants d'abord. Ensuite, la satisfaction de constater que nos effectifs sont sur les mêmes bases que l'an dernier. Tout cela est aussi favorisé depuis trois ans par la mise en place d'un service d'inscription en ligne. Ainsi, les étudiants s'inscrivent très tôt, dès juillet. Et cela nous permet d'avoir une visibilité sur nos effectifs de rentrée. C'est plus confortable en matière d'organisation. J'ajoute également que notre offre de formation s'est bien stabilisée, un vrai plus.

Cette année est marquée par l'ouverture d'un campus à Mende. Pourquoi ce choix ? Quelle est la stratégie ?

Avec Mende, on a noué des relations depuis longtemps, notamment dans l'organisation d'évènements, par exemple lors de la Fête de la science. C'est aussi un concours de circonstances. Il se trouve que l'université de Perpignan installée sur Mende voulait se désengager et nous, dans le même temps, on souhaitait investir d'autres territoires voisins de Nîmes. C'est notre vocation d'aller sur les territoires les plus reculés, les plus éloignés des grands centres universitaires. Pour créer localement, un véritable maillage territorial de l'enseignement supérieur. Je suis heureux aussi que l'on propose des formations de communication et de tourisme ici à Mende. Des formations qui ne sont pas dispensées sur les sites de Nîmes. C'est donc complémentaire. Je voudrais préciser que nous nous installons avec une vraie volonté de développement. On débute avec quatre formations, mais nous allons travailler avec les collectivités locales, le tissu socio-professionnel et académique pour identifier les formations adaptées ou celles nécessaires pour le territoire. La volonté est aussi de permettre aux lycéens de rester en Lozère pour faire des études supérieures...

L'université de Nîmes est très sollicitée aussi dans le Gard. Alès, Uzès, etc. Pourquoi selon vous ?

Probablement la conséquence du message que l'on porte depuis quelques années. Nous sommes une université de plein exercice sur le territoire gardois, et aussi un outil de développement économique, social et économique pour le Gard. J'ai le sentiment que les acteurs prennent la mesure de ces atouts. Après, nous avons un département marqué par la paupérisation et on a des jeunes qui sont de plus en plus en difficulté après le Bac pour bouger, manger, se loger, etc. D'avoir une offre à proximité peut permettre à ces jeunes de poursuivre leurs études. Ces projets de coopération avec Alès ou encore Uzès, c'est donc aussi un signal fort de collectivités qui se préoccupent de leur jeunesse. 

Des travaux d'amélioration se poursuivent à l'université de Nîmes, mais aussi des chantiers qui se terminent. Et en cette rentrée, vous allez réceptionner de nouveaux bâtiments...

Cette année, on a réhabilité un nouvel amphithéâtre. Nous avons aussi rénové le premier étage de la bibliothèque universitaire. On veut aller vers une bibliothèque 4.0. Enfin, nous allons mettre à la disposition des étudiants, un bâtiment entièrement dédié aux numériques avec un studio d'enregistrement, un studio de web TV et une salle pédagogique de réalité virtuelle. C'est unique en France dans un établissement d'enseignement supérieur. Du côté du site de Hoche, le deuxième carré de l'ancien hôpital est en train d'être réhabilité, les travaux avancent bien et on espère pouvoir y entrer fin 2025-début 2026. La construction du dôme va se réaliser début 2025, il marquera une étape importante dans ce chantier gigantesque.

Photo AS

Il y a un grand projet qui arrive aussi à l'université : le lancement de l'établissement public expérimental (EPE), qui prendra le nom de Nîmes université. La concrétisation est proche ?

Le décret de création de l'EPE est sorti en juillet. C'est un long processus de création qui en effet touche à sa fin avec un démarrage officiel le 1er janvier 2025. Nous aurons l'occasion d'en reparler...

Un dernier mot, sur le projet Gardener...

Il a démarré l'an dernier et continu à se mettre en place avec la création de l'institut interdisciplinaire de recherche. Et on a une partie de médiation scientifique avec un volet de diffusion sur l'ensemble des territoires. Nous avons mis en place un camion itinérant, la Discovery Machine. Qui va commencer son périple à travers le département et sa première sortie aura lieu durant la Fête de la science. Son but : aller dans les territoires ruraux, les quartiers pour rappeler que la science, l'enseignement supérieur est accessible à tous. Cela se matérialisera par le déploiement d'ateliers et d'expériences ouverts à tous.

Propos recueillis par Abdel Samari

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