L'INTERVIEW Julien Plantier : "Les Halles de Nîmes doivent continuer à dominer le commerce du centre-ville"
"Il n'est pas question d'en faire un centre commercial", explique le premier adjoint au maire de Nîmes.
Dans la salle des mariages de la mairie de Nîmes, Jean-Paul Fournier et ses élus ont reçu les étaliers pour une réunion de travail afin de présenter le grand projet de rénovation des Halles à l'occasion des 140 ans du site. Julien Plantier, le premier adjoint, explique en détail le projet et la volonté municipale.
Objectif Gard : Comment s'est déroulée la réunion avec les étaliers des Halles de Nîmes ?
Julien Plantier : Cela s'est parfaitement bien passé. Nous avons eu un discours de vérité et de transparence. Les services de la Ville ont présenté les travaux prévus et le planning d'organisation. Il faut se satisfaire de ce grand projet qui prévoit 13 millions d'euros d'investissements et une reprise du sol au plafond de tout le site. Ce sera conséquent et obligera ainsi à la fermeture temporaire du lieu de 16 à 18 mois.
Comment ont réagi les concernés ?
Ils sont tous rassurés par la volonté de Jean-Paul Fournier, le maire et de moi-même, d'offrir un bel avenir aux Halles. Nous avons insisté sur notre volonté de faire une véritable concertation pour coconstruire ensemble ce grand projet. Tout le monde doit s'emparer de cette rénovation. Y compris sur des aspects plus techniques ou sur le choix de l'embellissement. On doit aussi décider du positionnement de chaque étalier, du lieu d'installation des restaurants ou encore des surfaces vitrées sur les deux entrées des Halles, rue Guizot et rue des Halles. Nous avons deux ans à partir d'aujourd'hui pour arrêter définitivement le projet. Allons-y !
Que va-t-il se passer pour les étaliers dont le bail arrive à terme le 31 décembre 2029 ?
Nous avons acté d'abord un grand principe : la rénovation débutera début 2030 pas avant. Ainsi, nous allons au bout des baux actuels. Il n'y aura donc pas de lancement dans la précipitation. Pour les étaliers qui souhaitent s'inscrire dans un principe de continuité, ils le pourront avec un bail temporaire au sein des Halles provisoires qui seront positionnées tout au long du boulevard Gambetta. On imagine des espaces pour chacun, protégés avec des rideaux en fer. Chacun pourra trouver sa place s'il le souhaite.
Et après les travaux de 18 mois ? Quid du bail ?
Encore une fois, pour les titulaires d'un bail jusqu'au 31/12/2029, notre projet n'aura aucun impact. À partir du 1ᵉʳ janvier 2030, on leur proposera un bail temporaire le temps des travaux. Ensuite, nous allons lancer une consultation en 2028 avec un nouveau bail. Il est certain que nous ne pouvons pas prolonger davantage les baux actuels. Mais que l'on soit clair : nous ne souhaitons pas dénaturer les Halles qui existent aujourd'hui. Nous respectons l'ensemble des étaliers, cette rénovation va offrir un nouvel écrin et une dynamique encore plus forte sur cette place commerciale indispensable du cœur de ville. Notre intérêt est partagé avec les étaliers. Les Halles doivent continuer à dominer le commerce du centre-ville. Il n'est pas question d'en faire un centre commercial.