Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 08.07.2024 - Propos recueillis par Sacha Virga - 2 min  - vu 1676 fois

L'INTERVIEW Le nouveau député de la cinquième circonscription Alexandre Allegret-Pilot : "Il est important de sortir de cette approche partisane"

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Alexandre Allegret-Pilot Nina Rafati 5e circonscription

Alexandre Allegret-Pilot aux côtés de sa suppléante Nina Rafati, a été élu député sur la cinquième circonscription du Gard

- Sacha Virga

Nouveau député LR-RN de la cinquième circonscription, Alexandre Allegret-Pilot s'est exprimé sur sa victoire face à Michel Sala, et sur ses ambitions pour ce vaste territoire rural historiquement encré à gauche.

Objectif Gard : Vous êtes élu sur la cinquième circonscription du Gard d'un peu moins de deux points face au député sortant LFI Michel Sala. Quelle est votre première réaction ?

Alexandre Allegret-Pilot : Je pense que les électeurs cévenols ont confirmé le message qu'ils avaient envoyé aux élections européennes, ça me semble rentrer dans une certaine logique. Ils sont cohérents dans leus propos et attendent à ce qu'on réponde à leurs demandes, c'est ce à quoi je vais m'atteler.

Quelles seront les premières mesures que vous aimeriez porter à l'Assemblée Nationale ?

Je pense que c'est répondre aux attentes des Français, des Gardois et des Cévenols et elles sont relativement claires et thématiques. Le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration et le changement climatique, ce sont ces quatre thématiques. Il faut aussi que nous travaillions pour une majorité parlementaire et un gouvernement stable, parce que je pense que la stratégie mise en place par le gouvernement consiste à installer une stabilité institutionnelle, peut-être dans une perspective d'élections en 2027. Ça va être très compliqué. Le troisième point c'est d'alerter les gens. J'ai constaté que nous avons une France fracturée, nous avons des camps qui évoluent en parallèle, et nous avons perdu notre capacité à débattre, ce qui faisait que notre force démocratique. Sans ça on est dans la diffamation, on l'a bien vu dans cette campagne. L'émotion a pris le pas sur la réflexion et la tolérance a complètement disparu en politique, y compris entre citoyens.

Aujourd'hui, les six circonscriptions du Gard sont rattachées au Rassemblement National. Dans quel groupe allez-vous siéger à l'Assemblée Nationale ?

Comme il est écrit sur ma proposition de foi, je siègerai avec les Républicains d'Éric Ciotti. Je le rappelle, je suis un LR soutenu par le Rassemblement National. Comme je l'ai illustré dans ma campagne, je pense qu'il est important de sortir de cette approche partisane pour chercher l'intérêt général. Je n'aurais aucun état d'âme à travailler avec quelqu'un qui va dans le bon sens des valeurs de droite, surtout dans l'intérêt général.

Vous parlez de bon sens, est-ce que vous pourriez donc voter pour une loi du Nouveau Front Populaire qui vous semblerait juste ?

Même le Nouveau Front Populaire peut retrouver la raison. Je ne désespère pas aujourd'hui de leur capacité à rejoindre le camp de la raison. L'appel des Cévenols c'est aussi ça, ils en ont marre qu'on leur dise comment se comporter, d'avoir un député et des politiques nationaux qui traitent de sujets qui sont marginaux au regard de leurs problématiques. Est-ce que ça c'est du bon sens ? Je le pense.

Avez-vous prévu de mettre en place une permanence sur cette circonscription ?

J'aurais un encrage du territoire ça va de soi, je pense que je l'ai montré pendant cette campagne, certes éclair et venant d'une personne issue de Haute-Savoie. J'ai essayé de bien m'imprégner de cette circonscription. Pour l'instant il est un peu tôt pour parler de logistique mais il y aura du nouveau dans les deux prochaines semaines.

Propos recueillis par Sacha Virga

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