Objectif Gard : Qu'est-ce qui vous a amené à choisir le club ?

Ali Mouandhu : J'ai toujours gardé le rythme et le mental, même si c'était dur, pour rebondir. Et après la fin de saison, derirère c'était difficile de trouver un nouveau projet. J'avais toqué à la porte de la réserve de Martigues mais ils ont eu un problème financier, du coup, je n'ai pas pu y aller. J'ai eu mon bac, mon agent m'a appelé quand j'étais en vacances et m'a dit que l'OAC voulait me faire passer des tests. J'ai fait mon premier entraînement avec le groupe le vendredi, et le samedi, j'ai joué 45 minutes en match amical. Après ça, ils voulaient m'emmener en stage avec eux, puis j'ai fini par signer. C'est un projet qui m'a plu et j'espère que je vais gagner du temps de jeu dans l'effectif. Jean-Marie Pasqualetti m'a dit que j'étais un joueur qui lui plaisait, par rapport à la semaine que j'avais fait et qu'il fallait que je continue dans ce sens. 

Comment s'est passé la fin de votre passage à Montpellier ?

Ça a été un peu compliqué parce que, de base, Montpellier ne me voulait pas la saison où j'étais en U19 National. J'avais eu un entretien avec la direction en fin de saison il y a deux ans. Les responsables m'ont dit que j'étais un joueur qui n'avait jamais déçu en match, mais qu'ils ne pouvaient pas compter sur moi sur ces deux années à venir, c'est-à-dire signer un contrat de stagiaire de deux ans. Du coup, je suis resté finir mon bac cette année. Vers la fin de la saison dernière, je n'avais pas trop de temps de jeu, je n'étais pas repris dans les groupes, et quand je l'étais, je ne faisais que des rentrées en cours de jeu.

Vous faites partie des nombreuses recrues cet été. Comment s'est passée votre adaptation à l'OAC ?

Les anciens m'ont bien accueilli, c'est-à-dire qu'ils m'ont pris comme un petit jeune qui vient apprendre, donc c'était intéressant pour moi. J'essaye d'apprendre chaque jour de leur expérience. Le groupe vit bien, on rigole. Le stage de pré-saison nous a soudés puisqu'on était tout le temps ensemble, on a appris à se connaître. J'ai l'impression de ressentir la confiance du coach à l'entraînement, du coup j'essaie de lui redonner. À l'entraînement, il essaie de me pousser à donner le meilleur de moi-même et ça me permet de progresser chaque jour.

Il y a eu deux défaites pour démarrer le championnat, puis une jolie victoire à l'extérieur face à Corte. Est-ce qu'on peut dire que cette rencontre marque le début de quelque chose en N3 ?

On avait hâte de jouer ce match-là et on avait hâte de ramener les trois points. Je pense que le match à Corte est un élément déclencheur de notre saison. Les trois points étaient difficiles à prendre, mais on les a pris quand même avec beaucoup de hargne et d'envie, parce que les deux défaites d'affilées ont fait un peu de mal mentalement. On va essayer de continuer sur cette lancée.

De quels joueurs êtes-vous le plus proche dans le vestiaire ?

Je dirai Evan Paulet. Je le connais parce que je l'ai affronté quand j'étais à Montpellier et lui à Bastia en U19 National. Depuis on est devenu potes. Je suis proche aussi d'Hamza El Koubaïti et Lucas Franco aussi puisqu'il est là depuis plusieurs années, il m'a bien intégré.

À votre poste, il y a eu aussi le recrutement de Makan Traoré, qui a un joli CV. Est-ce qu'il vous donne quelques conseils pour progresser ?

Dans l'ensemble, chaque joueur essaie de le faire, même s'ils ne jouent pas à mon poste. Makan est un bon coéquipier, il essaie de me donner confiance et me conseille beaucoup grâce à son expérience.

Beaucoup de latéraux ont commencé en tant qu'ailier, était-ce votre cas ?

Quand j'ai commencé le foot, très tard en U10, mon coach m'a mis attaquant, comme j'étais rapide. Mais mon père lui avait demandé de me reculer sur le terrain pour pouvoir apprendre le foot. Je suis resté latéral, j'ai beaucoup appris et je me suis retrouvé à Montpellier. Ils m'ont recruté justement parce que j'aimais bien défendre. Depuis, je n'ai pas changé de poste. Comme je suis formé à droite et que je peux jouer à gauche, j'ai beaucoup travaillé mon mauvais pied pour pouvoir aussi l'utiliser.

Avez-vous une idole dans le milieu et regardiez-vous des équipes en particulier étant plus jeune ?

À mon poste, je suis un grand fan d'Achraf Hakimi. J'aime aussi N'Golo Kanté dans le style récupérateur parce que je suis un joueur agressif sur le porteur du ballon. Je dirai aussi que j'adore la charnière Pepe-Sergio Ramos. J'ai toujours regardé le Barça et l'OM, mes deux clubs favoris. Le Barça, j'aime bien leur style de jeu de possession, et Marseille, j'aime la ferveur de leur public. Pourquoi pas signer un contrat professionnel là-bas un jour ? (sourires)

Avez-vous hâte d'affronter votre club formateur ?

Il y a cette envie de jouer contre eux parce que c'est mon ancien club, donc ça fait toujours quelque chose.