Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 27.04.2024 - Yannick Pons - 2 min  - vu 1545 fois

L'INTERVIEW Yohan Borg (Aigues-Mortes) : « Le Gard est l’enfant pauvre du football »

Le coach Yohan Borg prépare l'entraînement

- Yannick Pons

L’US Salinières Aigues-Mortes (3ᵉ de R1), qui a battu La Grand'Combe, jouera la finale de la coupe Gard-Lozère de football contre le FC Moussac (D2) à Vauvert le 9 mai 2024. Yohan Borg, le coach des Saliniers, évoque cette finale, mais également la fin du championnat et dévoile ses ambitions pour la suite de sa carrière. Interview.

Objectif Gard : Vous jouerez la finale de la coupe Gard-Lozère contre Moussac (D2) qui s’est qualifié au terme d’un match complètement fou. L’équipe de football qui représente la cité d’Aigues-Mortes est largement favorite. Comment abordez-vous cette rencontre ?

Yohan Borg : C’est toujours intéressant de jouer des finales. Ce sera la deuxième en deux ans. L’année dernière, nous avons gagné face à Uchaud. Nous nous sommes qualifiés sans blessure ni suspension, c’est très positif pour la suite.

À la suite du championnat, justement, il reste quatre matchs à jouer. Le premier (Aigues-Mortes) et le sixième (Montpellier La Paillade) ne sont séparés que par trois petits points. Vous jouez le retour en championnat de National 3 (N3) ?

Après la relégation de N3, nous avons vécu une saison difficile, et c’est normal, après dix départs de joueurs. Nous avons dû gérer un effectif décimé, en reconstruction. De plus, on n’a pas de terrain d’entraînement. Les problèmes de pelouse nous obligent à nous entraîner à Lunel deux fois par semaine et sur un terrain champêtre à Aigues-Mortes. L’accession à la N3 cette année est un vrai parcours du combattant, il faut gagner le championnat puis passer deux barrages… Nous prenons les matchs comme ils viennent. Aujourd'hui, nous allons à Béziers, ensuite, on verra.

Et vous, vous êtes le coach des Saliniers depuis 14 ans, quelles sont vos ambitions ?

Je suis au club depuis vingt ans, des années pendant lesquelles j’ai tout donné. Nous avons remporté quatre coupes Gard-Lozère et nous sommes montés en N3, la plus haute marche que le club puisse atteindre. Sur le plan personnel, j'ai l’ambition de viser une marche plus haute, si l’occasion se présente, dans un autre club.

« Le Gard, c’est l’enfant pauvre du football »

Yohan Borg

Alès est quasiment condamné à descendre en division inférieure et le Nîmes Olympique est en mauvaise posture. Quel est votre avis sur l’état du football dans le Gard ?

Ce sont nos meilleurs représentants du département. Alès n’est pas condamné mathématiquement et même si c’est mal engagé, j’espère qu’ils pourront sauver leur tête. Du côté de Nîmes, on peut déplorer la gestion d’un président absent, la force d’un club, c'est la qualité de ses dirigeants. Nîmes, c'est mon club d’enfance, j’y ai joué pendant 13 ans, ça fait mal au cœur de voir l’état du club. Je fais partie des supporters qui ne viennent plus aux matchs. Le Gard est l’enfant pauvre du football. Notre voisin, l’Hérault, bénéficie de structures bien plus adaptées.

Quatre montées en quatre saisons, le club de football graulen (2e) est dans la course pour la première place avec Aigues-Mortes en R1 (Régional 1). Quel regard portez-vous sur l’ESGDR (Émulation sportive du Grau-du-Roi) ?

Je parlais de l’importance des dirigeants dans les résultats sur le plan sportif, eh bien voilà… Les deux sont intimement liés. Je ne connais pas personnellement Grégory Mézy (le président du ESGDR), mais je sais que c’est un président investi, impliqué totalement dans son club. Ce qui est dommage, c'est de voir qu’à quelques kilomètres d’écart, nous avons deux équipes dans les cinq premiers de R1 qui peuvent ensuite plafonner en termes de moyens et d’ambitions sportives.

Yannick Pons

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