Le Conseil départemental du Gard a cédé les anciens bâtiments de la gendarmerie de Lussan au profit d’un projet d’intérêt général déjà bien avancé par la commune : sa maison de santé pluridisciplinaire. 

En effet, l’ancienne caserne de gendarmerie de Lussan et ses logements, situés au lieu-dit "les Terres du Gourd" au Hameau d’Audabiac, ont été mis en vente par le Département. La commune de Lussan a exercé son droit de préemption sur l’achat du bien, au vu d'y poursuivre son projet d’intérêt général de création d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP). Le Conseil départemental a donc choisi d'accepter cette offre.

"Cette décision de céder nos bâtiments à la commune de Lussan va dans le sens de notre préoccupation constante pour la sécurité et la santé des Gardoises et des Gardois. Compte tenu de l’impact actuel des déserts médicaux, tous les projets pour endiguer leur prolifération doivent de notre point de vue être priorisés", a indiqué la présidente Françoise Laurent-Perrigot. Et d'ajouter : "Les maisons médicales sont des moyens efficaces pour inciter les professionnels de santé à s’installer en zone rurale. Notre responsabilité est de les encourager."

L’acte de vente a été finalisé ce mardi 11 octobre. Les clés de l’ancienne gendarmerie et de ses logements ont été remises en mains propres par la présidente du conseil départemental du Gard à Jean-Marc François, maire de Lussan. "Lors du précédent mandat, on avait déjà acheté le bâtiment administratif de l'ancienne gendarmerie où ont été aménagés deux cabinets médicaux. Là, on vient d'acquérir le bâtiment annexe qui renfermait six logements", contextualise l'élu. Il y envisage des appartements en location par un organisme public, de l'administratif et également une habitation pour accueillir un interne. "Ça permettra une extension de deux bureaux du local actuel", indique le maire.

Le projet global de maison de santé pluridisciplinaire est encore en cours de montage sur sa commune. Deux médecins interviennent à Lussan actuellement mais "dans les communes alentours, pas mal de médecins vont partir à la retraite. On essaie de monter ce projet pour qu'il puisse y avoir une suite. Peu de médecins s'installent seuls désormais", conclut-il.

Marie Meunier