Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.06.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 1208 fois

MARCOULE L’Autorité de sûreté nucléaire rend son rapport sur le niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection

Le site de Marcoule (DR)

Comme chaque année, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de faire paraître son rapport sur le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

Pour le Gard, les installations du site de Marcoule sont concernées. Dans un communiqué, l’ASN qualifie le niveau de sûreté nucléaire et de la radioprotection de « globalement satisfaisant » sur l’ensemble des installations couvertes par la division territoriale de Marseille de l’ASN, dont dépendent les installations gardoises.

Dans le détail, le niveau est jugé, pour le centre CEA de Marcoule, « assez satisfaisant » par l’ASN. Pour ce qui concerne « les évaluations complémentaires de sûreté réalisées à la suite de l’accident de Fukushima », l’instruction du dossier relatif aux travaux de renforcement prévus du bâtiment de gestion de crise du centre vis‑à‑vis du risque de tornade est toujours en cours.

Cette instruction « s’attachera à évaluer l’impact de ces renforcements sur la tenue sismique des bâtiments, et la justification de l’habitabilité et de l’accessibilité de ces locaux lors des différentes situations accidentelles rencontrées », précise l’ASN. Et à la demande de l’ASN et de l’Autorité de sûreté nucléaire défense (ASND), « une expertise est en cours concernant les effets de site sismiques propres au site de Marcoule », fait savoir l’ASN.

Pour l’usine Orano Melox, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection « demeure satisfaisant. » L’ASN affirme que « Les enjeux de radioprotection de l’installation sont traités avec rigueur », et rappelle que « l’exploitant a notamment déployé en 2019 un important plan de maintenance préventive des équipements et de fiabilisation de l’outil industriel, ce qui a une influence positive sur la dosimétrie (la dose de rayonnement absorbée par un ou plusieurs individus, ndlr) à moyen terme. »

Le MOX pas au max...

L’ASN rappelle par ailleurs sans surprise que « la prévention du risque de criticité (le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne, ndlr) est une préoccupation majeure de l’exploitant et de l’ASN sur cette installation », mais aussi que « pour ce qui concerne la prise en compte du retour d’expérience de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, les améliorations prescrites par l’ASN sont en cours de mise en œuvre. »

L’ASN s’attarde également sur les aléas de production connus par Orano Melox, qui fabrique du combustible MOX pour centrales. « L’usine de Melox a connu des difficultés pour produire du combustible MOX pour le parc de réacteurs d’EDF avec la qualité attendue. Ceci a conduit EDF à réduire le nombre d’assemblages MOX présents dans le cœur pour huit réacteurs. Cette situation étant susceptible de perdurer, EDF a demandé à l’ASN en 2019 l’autorisation de pouvoir diminuer davantage la proportion d’assemblages MOX présente dans le cœur de ses réacteurs. L’ASN instruit cette demande et prendra position en 2020. »

Sur l’usine Centraco, l’ASN considère le niveau « globalement satisfaisant ». Et l’ASN de revenir sur la demande effectuée en 2019 par l’exploitant de modification de l’installation pour « élargir la gamme de déchets pouvant être traités par l’installation. » Une demande dont l’instruction « a mis en évidence des lacunes, notamment concernant la nature des déchets traités et la prise en compte du risque d’inondation, qui nécessitent une révision du projet. »

Le niveau pour l’installation Écrin est quant à lui jugé « satisfaisant », et celui de l’ionisateur Gammatec « demeure satisfaisant » pour l’Autorité. Pour l’ionisateur, « L’exploitant doit néanmoins progresser dans la gestion des sources radioactives de l’installation et dans la gestion des situations d’urgence, aussi bien en matière de sûreté que de sécurité des sources », ajoute l’ASN. Quant au domaine médical, l’ASN fait savoir que « l’état de la radioprotection (y) est resté stable ».

Th.A

Thierry Allard

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