MUNICIPALES 2014. 1.000 chefs d'entreprises lancent un message aux candidats
Hier en fin d'après-midi le président de l'UPE 30, le "medef" des petites entreprises, a dévoilé son sondage mené auprès de 1.000 entreprises gardoises*. Objectif : établir un "pacte 3E - Economie, Entreprises, Emploi - à faire signer aux prétendants pour les municipales de notre département. Menée sous l'égide d'Eric Giraudier, président de l'UPE et ancien président de la CCI de Nîmes - avant que la justice n'en décide autrement -, le chef d'entreprise entend avec cette opération rester dans le paysage politico-économico-médiatique. A vos souhaits !
Dans un fascicule, l'UPE a rassemblé les indignations et propositions de ses sondés. Le document sera prochainement envoyé aux candidats des 80 plus importantes communes du Gard qui pourront, si ils le désirent, signer ce "pacte".
Crèches, fiscalité et gare TGV. "L'idée des chefs d'entreprises c'est d'abord de rester combatifs. Nous ce que l'on demande c'est que l'état et les collectivités nous laissent gérer notre boutique et mettent un bon environnement en place", lance Eric Giraudier. Ce "bon" environnement, se traduit selon les entrepreneurs par la construction de crèches et de logements à proximité des zones d'activité économique. L'accessibilité des territoires est aussi une préoccupation majeure, tels que l'équipement à la fibre optique, les routes et… La gare TGV. "Oui, certains chefs d'entreprises seraient heureux de la voir se construire. Mais aujourd'hui rien n'est fait, il n'y a pas les financements nécessaires. (…) RFF avait proposé à l'époque deux sites : Manduel et Nîmes Campagne. Il faut que les décideurs politiques se mettent autour de la table et trouvent un accord. En 2017, la gare TGV de Montpellier sera construite et nous, nous allons regarder les trains passer, c'est le cas de le dire !".
Autre sempiternel sujet : la diminution de la fiscalité locale. Nîmes est championne en la matière... Malgré la diminution des dotations de l'état qui asphyxie les collectivités, le syndicat réclament aux politiques locaux de faire un effort : "Il faut revenir à un taux de prélèvement qui ne soit pas assassin pour l'emploi. (…) Comment expliquer que d'autres villes font mieux que nous et avec un taux d'impôt moins élevé. (…) Par exemple, le musée de la Romanité va coûter 100 millions d'euros… C'est un choix de gestion".
Les attaques à l'adresse de l'actuelle majorité UMP ne sont pas frontales. L'UPE entend "garder son indépendance et sa neutralité. Nous menons des actions syndicales", assure Eric Giraudier qui a déjà reçu plusieurs appels du pied des candidats aux municipales…
*Sondage mené par Internet auprès de 1000 entreprises du Gard.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com