Il y a encore quelques semaines, Didier Mérand était sur la liste du conseiller municipal d’opposition Ludovic Bouix, à La Grand’Combe, avant de décider de faire cavalier seul.

En décembre dernier, lors du lancement de la campagne de Ludovic Bouix au quartier de Trescol, Didier Mérand apparaissait avec lui. « Il m’a aspiré dans son équipe en me promettant certaines choses. Ludovic est gentil, mais je ne suis pas d’accord avec ses idées », explique-t-il. Mais à l’entendre, ce ne serait pas le seul problème : « Son directeur de campagne, Kamel Belkacemi, m’a mis la pression par rapport à mon passé technique… » Pour ces raisons obscures, Didier Mérand a décidé de se présenter de son côté et fait les choses de manière surprenante : « Je suis allé demander au maire l’autorisation. Il m’a donné son feu vert. »

Installé à La Grand’Combe « par hasard » depuis 2015, Didier Mérand reste vague sur son passé. « J’étais directeur de société à Paris, dans le bâtiment », lâche-t-il rapidement, précisant qu’il ne travaille plus aujourd’hui. Ce serait pourtant grâce à ses « expériences professionnelles et personnelles » qu’il aurait construit son programme, dont il dévoile quelques contours : « Je vais faire venir deux groupes sur le Parc régional d’activité économique de la commune, un de la région parisienne, l’autre de Metz. Ils vont amener 230 à 280 salariés », assure-t-il. Il souhaite également « ouvrir un bureau d’étude en centre-ville, construire deux immeubles, un parc paysager cévenol, installer la Wifi dans les quartiers et créer un hôtel Formule 1. »

Et lorsqu’on lui parle de culture, l’homme dit connaître « un artiste qui s’appelle Michel et va faire des grandes banderoles de son art. D’ailleurs des bus entiers viennent voir ses peintures. » Didier Mérand, qui n’a jamais fait de politique mais a « toujours été dans l’ombre », aurait déjà bouclé sa liste, « même plus ! » s’exclame celui qui se vante de « tirer des ficelles de certaines personnes. » À chacun sa façon de faire campagne...

Élodie Boschet