NÎMES Canicule : Enedis sur le pont pour éviter des coupures électriques trop longues
Les fortes chaleurs particulièrement intenses et cumulées ces derniers jours engendrent des pannes sur le réseau public de distribution électrique dans le Gard, et notamment dans les zones urbaines denses. En effet, les fortes chaleurs cumulées dans les sols peuvent fragiliser certains organes électriques sur le réseau. Les équipes d'Enedis sont donc fortement sollicitées ces derniers jours pour venir au bout des pannes. Objectif Gard était avec elles cette semaine du côté de Courbessac à Nîmes.
"Les fortes chaleurs cumulées sur plusieurs jours avec une température qui ne descend pas la nuit font monter la température des sols goudronnés de plusieurs dizaines de degrés (en surface), ce qui peut mettre en forte contrainte les réseaux souterrains. C’est le cas, par exemple, de certains matériels comme des boîtes de jonction qui servent à relier deux câbles souterrains entre eux, sensibles aux fortes variations de température. Les zones urbaines sont potentiellement les plus touchées par ce type de phénomène. C’est le cas à Nîmes avec l’incident qui a touché les habitants du quartier Pissevin le 21 juillet, ou comme ici à Courbessac avec une panne survenue le 19 juillet matin, d’une durée de deux heures environ", explique Sylvaine Cazal, directrice territoriale du Gard.
Ces incidents sont immédiatement pris en charge par les équipes d'Enedis qui sont prêtes à intervenir dès qu’un incident survient. À noter que le rétablissement de l’électricité peut s’opérer à distance et rapidement ou nécessiter l’intervention des techniciens sur site, selon le type de l’incident. L’estimation du temps moyen de rétablissement de l’électricité est donc totalement lié à chaque situation.
"Grâce à nos systèmes de conduite, il est possible de réaliser une « auto-cicatrisation » du réseau, c’est-à-dire une isolation du défaut survenu et une reconfiguration en conséquence du réseau dans des temps très courts pour permettre de continuer d’alimenter les clients", complète la directrice d'Enedis dans le Gard.
Une fois la réalimentation électrique effectuée, les équipes de techniciens spécialisés réalisent des détections de recherche de défauts des câbles souterrains. Grâce à un véhicule « labo », le technicien réinjecte le courant sur la portion défaillante, préalablement isolée du réseau. Il parvient ainsi à localiser l’endroit précis du défaut, via un écran de contrôle et mesure. "À l’issue, des travaux de terrassement et de réparation sont programmés", termine Sylvaine Cazal.