Et oui, l'art peut faire plus pour la rénovation urbaine que bien des coups de pioche. Une rue tombée à l'abandon, une place vieillotte portant pourtant un nom révolutionnaire. Maurice Utrillo n'a jamais vécu à Nîmes, il est né à Montmartre et est mort à Dax. Il fut l'un des pionniers de l'école de Paris mais de là à le retrouver dans le Gard...

En même temps ce n'est pas lui que l'on retrouve, mais c'est sa place ! En effet, une magnifique et monumentale fresque a pris ses quartiers estivaux (et plus encore) rue Utrillo. C'est ssous la bombe de cinq jeunes du quartier que les couleurs et les formes se sont mises en marche.

Souleyman, Rayan, Amir, Adem, Fethi, Zohir et Seif-Eddin se sont lâchés en toute responsabilité pour réhabiliter cette partie du quartier. Dans le cadre d'un atelier de street art, ils étaient encadrés par les graffeurs Grumo Stile et Supo Caos, mais aussi par Hassan et Caroline de l' Association les Mille Couleurs.

100 mètres de long à ajouter et plus de 375m² couverts grâce aux 60 litres de peinture acrylique et 70 bombes de graff... Cette œuvre gigantesque porte sur les liens qui unissent le centre historique et le quartier. On y retrouvera les emblèmes de la ville (Arènes de Nîmes, crocodile, toro, cathédrale, etc.) et les couleurs de la résidence Corot à proximité (blanc, gris, vert, orange).

Un projet porté par la Ville de Nîmes qui prépare un vaste événement autour du street art et des cultures urbaines au mois d'octobre, intitulé "Urbanissime". Olé !