NÎMES Comment créer son entreprise en toute sérénité ?
Lundi 13 juin, le salon "Créer son entreprise en toute sérénité" dédié à la création, la gestion et à la reprise d’entreprise s'est déroulé à la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gard à l'initiative de l’Amapl (Association méditerranéenne agréée des professions libérales).
"Quel est votre projet ?" Telle était la question inscrite sur la fiche d’entrée lundi dernier à la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gard. Un salon intitulé "Créer son entreprise en toute sérénité" organisé par l'Amapl, un organisme de gestion agréé par l’administration fiscale, au service de tous les professionnels indépendants : libéral, artisan, commerçant et agriculteur. Expert en matière juridique et fiscale, l'Amapl, créée en 1978 à Nîmes, accompagne les porteurs de projets qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise, tous secteurs d’activité et tous métiers. Cet organisme mixte de gestion agréé indépendant et ouvert à toutes les professions indépendantes à l’impôt sur le revenu est également devenu organisme de formation en 2005.
L’Amapl au service des auto-entrepreneurs
Pour informer au mieux les futurs chefs d'entreprise, l'Amapl a réuni plusieurs entités d’institutions publiques ou associatives dans le but d'offrir une palette de renseignements le plus complet possible. Vingt-trois stands au total étaient mis à disposition gratuitement pour répondre aux besoins des ambitieux afin de les aiguiller dans leurs démarches. Conseils financiers, juridiques, accompagnement personnel, prêt, les professionnels présents, tous issus de différentes branches, permettaient aux personnes de tout savoir sur le monde de l’auto-entrepreneuriat.
Anne Guibert, directrice de l’Amapl, organise ce type de salon pour faciliter l’accès à l’information : "Avant, il fallait presque avoir une forme olympique pour avoir des réponses à ses questions", confie-t-elle. Un projet qui lui tient à cœur puisqu’elle aussi a été salariée pendant près de 18 ans avant de se reconvertir dans l’auto-entrepreneuriat. "J’ai pris beaucoup de temps à changer de voie, je veux aider les gens à aller plus vite", rajoute-t-elle.
Organismes présents
Parmi les 23 entités présentes, les associations financières et formatives faisaient partie du jeu. Comme l'Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), qui propose des micros crédits et permet aussi aux futurs auto-entrepreneurs d’accéder aux bons plans assurances ou matériels. En termes de formation et de reprise d’activité, l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) était aussi présente. Elle offre la possibilité d’une remise à niveau ou d’une réorientation. La Chambre de métiers de l’artisanat du Gard (CMA Gard), la Chambre d’agriculture du Gard et Pôle emploi étaient évidemment aussi représentés.
Les étudiants, nouvelle cible montante du marché de l’auto-entrepreneuriat, avaient l’opportunité d’être conseillés et accompagnés par PEPITE-LR. Les Nîmois ont même eu la possibilité d’échanger avec l’URSSAF et le Centre des finances publiques. Un salon qui a permis à Élodie Berraud, ex-cadre commercial souhaitant ouvrir sa société de sophrologie, de trouver quelques réponses à ses questions. "On peut se sentir seul dans le développement d’un projet, les gens ici nous apportent une expertise que l'on n'a pas forcément."
Un deal pour tous
Mais le salon n'avait pas seulement vocation d'aider les entrepreneurs, il était aussi un moyen de construire un deal commun entre les associations. La directrice de l’Amapl note la solidarité et surtout le renforcement d’un lien entre les 23 stands. "Nous nous réunissons pour aider les autres, mais aussi pour mieux nous recommander entre nous, c’est une sorte de deal commun", explique-t-elle.
Un deal qui s’explique par la montée en puissance des auto-entrepreneurs en France, "de nos jours, il y a un réel désir de choisir ce qu’on aimerait faire." Selon les chiffres de l’Urssaf en fin juin 2021, la France comptait 2,23 millions d’auto-entrepreneurs actifs, soit une augmentation de 17,2 % sur un an. La crise sanitaire a certainement encouragé les Français à sauter le pas.
Magda Soltani