NÎMES Contre la tenue du bac : des étudiants bloquent le lycée Daudet
Opposés au ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer qui veut maintenir les épreuves du baccalauréat, les lycéens d'Alphonse-Daudet à Nîmes ont décidé de bloquer l'entrée de leur établissement ce jeudi matin. Un blocus qui s'est terminé vers 11h après l'arrivée des forces de l'ordre.
Cours en distanciel quasiment toute l'année et des programmes qui ne seront pas terminés à temps, les élèves rencontrés ce matin estiment qu'ils ne seront pas prêt pour passer les épreuves du bac en juin prochain. "Il y a des inégalités entre les écoles et même les classes, certains ont eu des cours en moins. Moi, par exemple on a trois axes à voir en Français, on vient seulement d'attaquer le deuxième !", regrette Axel. C'est lui dès mardi soir qui a mobilisé ses camarades pour une action commune.
Suite notamment à l'appel national de plusieurs syndicats comme l'Union nationale des lycéens (UNL), il a été rapidement décidé de bloquer le lycée Alphonse-Daudet ce jeudi matin. Barrières, grilles de chantier, poubelles... les étudiants ont pris ce qu'ils trouvaient sous la main pour empêcher le passage en l'attachant avec du scotch (voir vidéo ci-dessous). "On a quand même laissé entrer ce qui voulaient aller en cours", assure Axel. Une minorité seulement s'est rendue en classe.
Une mobilisation car les lycéens demandent, compte tenu de cette année scolaire perturbée par la pandémie, l'annulation des épreuves du bac et la prise en compte à la place des notes en contrôle continu pour l'obtention du diplôme. Une option refusée pour l'instant par le ministre de l'Éducation. Jean-Michel Blanquer souhaite maintenir l'organisation des épreuves. Il a cependant annoncé que pour la philosophie, la meilleure note sera retenue entre l'épreuve du bac et la note de contrôle continu.
Pour le grand oral, l'élève pourra venir avec une lettre de ses professeurs, attestant que certaines parties du programme n'ont pas été étudiées. Ces deux épreuves comptent pour 18% de la note finale de l'examen. Pour le reste, le ministre campe sur ses positions. "On a lancé un groupe avec tous les lycées de Nîmes, on réfléchit à une action plus importante", confie Pierre, porte-parole de l'UNL. Un rassemblement est déjà prévu ce lundi à 13h devant la préfecture.