NÎMES Dans la cathédrale, une messe de minuit pas comme les autres…
La messe de minuit s’est déroulée à la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor à Nîmes. Une cérémonie masquée et surveillée de près par les forces de l'ordre.
Vieille de 900 ans, la cathédrale nîmoise est un témoin de l’histoire. S’ils ont vécu bon nombre d’événements, les fidèles nîmois ne s’attendaient pas, il y a un an, à vivre une telle célébration.
Dès 23 heures, les premiers croyants convergent masqués vers l'édifice. Certains se sont mis sur leur 31 avec d’élégantes robes pour mesdames et des costumes soignés pour messieurs. À leur arrivée dans l’église, les chrétiens sont approchés par le personnel, chargé de rappeler le respect des gestes barrières. Gel hydraulique et distanciation physique… Les consignes sont strictes pour éviter la propagation de l’épidémie.
La célébration démarre devant la crèche de la Camargue. Conçue par Christian Prades, cette dernière mêle traditions provençales et scène de la nativité. Le prêtre et ses servants d’autel, eux-aussi masqués, poursuivent la messe dans le chœur. Avant de l'atteindre, le thuriféraire traverse la nef, encensoir à la main. Les masques m'empêchent pas la fumée d'enivrer les narines des chrétiens. Puis, au moment de la communion, le prêtre se déplace pour distribuer l'hostie, évitant ainsi aux fidèles de se croiser.
La commémoration aura duré plus d’une heure. À l’issue, les fidèles échangent quelques mots, plaisantent même. Une manière de tisser du lien, en cette période où l’isolement est prépondérant. À la sortie de la cathédrale, un militaire et deux policiers municipaux surveillent ses abords. Pléthore de mesures de sécurité, permettant aux chrétiens d’exercer leur liberté de culte, malgré l’épidémie et la menace terroriste.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com