Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 12.07.2014 - abdel-samari - 4 min  - vu 356 fois

NÎMES Deux expositions "La pierre et l'histoire" & "La Libération dans le Gard" jusqu'au 22 août 2014 aux Archives départementales du Gard

DR Conseil Général

Les Archives départementales du Gard proposent jusqu'au 22 août deux expositions: "La pierre et l'histoire", autour de l'œuvre du sculpteur Jean-Charles Lallement (1914-1970) dont les héritiers ont remis le fonds d'archives aux Archives départementales en 2012, une deuxième exposition sur "La Libération dans le Gard".

www.objectifgard.com vous présente ces deux expositions :

L'exposition "La pierre et l'histoire", autour de l'œuvre du sculpteur Jean-Charles Lallement (1914-1970)

Cette exposition présente le parcours de cet artiste aux multiples facettes, à travers ses œuvres prêtées notamment par la famille, tout en décryptant aussi son processus de création grâce aux documents présents dans le fonds (esquisses, documents de travail, correspondance notamment avec Picasso ou Le Corbusier). Jean-Charles Lallement ayant travaillé à de nombreux mémoriaux sur la Seconde guerre mondiale et la Résistance, et en particulier celui de Nîmes, cette exposition est aussi l'occasion de rappeler le 70ème anniversaire de la libération du Gard: une partie de la salle d'exposition est consacrée à cette commémoration, avec la présentation de documents originaux.

Né à Paris en 1914, le sculpteur Jean-Charles Lallement, surnommé Bacchus (1914-1970), a passé une grande partie de son existence au Grau-du-Roi. Cet artiste aux multiples facettes s’est particulièrement illustré par la réalisation d’œuvres monumentales pour des mémoriaux érigés dans les années 1945-1960. En 2011, ses héritiers, Jean-Marie et Françoise Lallement, souhaitant assurer une conservation pérenne au fonds d’archives de leur père, décidèrent d’en faire don au Département et la convention de donation a été signée le 21 janvier 2012. Ce fonds est constitué d’études préparatoires, de photographies, de dessins, de calques, de correspondances administratives et privées. Il représente un ensemble de deux mètres linéaires avec des œuvres graphiques de taille conséquente, sur lesquelles l’artiste n’a pas toujours laissé d’identification précise. Le travail de classement a permis de reconstituer des ensembles cohérents, par grands projets, même s’il subsiste quelques cartons de calques ou de gouaches encore non identifiés.Désormais communicable, ce fonds permettra aux historiens de l’art du XXe siècle d’appréhender l’œuvre de cet artiste dans son ensemble et de retracer son parcours, au cours duquel il côtoya des personnalités de renom comme Joaquim Peinado, Pablo Picasso ou Le Corbusier.

L’année 2014 marquant les 100 ans de la naissance de cet artiste, les Archives départementales ont décidé de lui consacrer une exposition, accompagnée de la parution d’un catalogue. Cet ouvrage présente la vie et une partie de l’œuvre de Jean-Charles Lallement à travers les pièces du fonds conservé aux Archives départementales du Gard ainsi que des prêts de la famille. Dans la première partie de ce catalogue sont regroupés les éléments relatifs à la biographie et la carrière de Jean-Charles Lallement, avec notamment des documents personnels, le dossier relatif à l’occupation de son atelier parisien, et sa candidature au poste de directeur de l’école des Beaux-arts de Nîmes. La deuxième partie est consacrée aux grands projets monumentaux tels que les mémoriaux érigés dès la Libération (monuments aux morts et bustes). Jean-Charles Lallement a aussi beaucoup œuvré pour la création de bas-reliefs décoratifs au titre du 1% culturel artistique pour des bâtiments scolaires et publics. Dans la troisième partie sont évoqués d’autres aspects de l’œuvre de cet artiste qui a également développé un vaste travail concernant la gravure de médailles, le dessin, la peinture (natures mortes, portraits, paysages, marines, nus), la tapisserie, le mobilier.

 L’exposition : « La Libération dans le Gard »
Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 marque la fin de la Zone Libre et le début de l’occupation du Gard par les troupes allemandes à compter du 11 novembre 1942. Les dates d’arrivées fluctuent selon les villes : Nîmes est occupée dès le 11 novembre 1942, Alès le 6 décembre 1942, Anduze le 1er janvier 1943, Saint-Ambroix le 3 juin 1943. Ainsi, ce sont 10 700 soldats de la Wehrmacht qui s’installent dans une trentaine de localités gardoises à partir de novembre 1942, dont 2 158 à Nîmes. L’occupant déploie ses troupes : Villeneuve-les-Avignon abrite le quartier général de la 19ème armée commandée par le général Wiese (à laquelle appartient la 9ème Panzerdivision SS du général Bittrich). Montfrin et Saint-Privat, à proximité du Pont du Gard, sont respectivement le siège de la 2ème division aérienne et d’un corps d’armée. Au fil des mois, la situation économique du département s’aggrave et l’occupation allemande accentue ce phénomène notamment dans les villes où les restrictions deviennent drastiques. En 1944, la pénurie augmente considérablement tout comme les réquisitions. Le marché noir gangrène l’économie tandis que la production française est mise au profit de l’occupant qui entend profiter d’une main d’œuvre gratuite en créant le Service du Travail Obligatoire le 16 février 1943. Les réfractaires au STO vont alors gonfler les effectifs de la Résistance en rejoignant les premiers maquis organisés. A une situation économique désastreuse s’ajoute par ailleurs une politique collaborationniste menée par Angelo Chiappe, préfet du Gard. En 1940, le Gard a une réputation de département difficile de par la forte implantation du Front Populaire et du Parti Communiste Français. Le Gouvernement de Vichy nomme Angelo Chiappe, fervent pétainiste, préfet du Gard en septembre 1940. Ce dernier met en œuvre avec zèle les instructions du Gouvernement en réprimant les communistes et les résistants. Il procède à la dissolution de 63 conseils municipaux dans les principales villes dont Nîmes, Beaucaire, Alès, Bessèges et la Grand-Combe, tout en bénéficiant de l’appui de la Milice créée le 2 mars 1943 dans le Gard. Cette politique soulève cependant de nombreuses résistances et même si l’attentisme prédomine face à la répression, beaucoup refusent le ralliement au régime de Vichy et s’organisent en réseaux de mieux en mieux structurés.
Lieu : Archives départementales du Gard 365 rue du Forez à Nîmes
Parking gratuit
Abdel Samari

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