NÎMES École Bruguier : trois questions à l'adjoint à la sécurité Richard Tibérino
Suite aux impacts retrouvés sur l’une des fenêtres de l’école primaire Georges Bruguier, l’adjoint Richard Tibérino fait état des mesures adoptées par la mairie.
Objectif Gard : Quelles mesures concrètes a pris par la mairie suite à cet incident ?
Richard Tibérino : Nous avons fait plusieurs réunions et décidé, d’abord, que la présence de la police municipale serait renforcée de 7h30 à 11h30. La police nationale patrouillera, elle, l’après-midi. L’éclairage public va également être renforcé, c’est le premier vecteur de sécurité. La caméra de vidéoprotection, détruite début janvier, a été remplacée. Elle avait été commandée il y a une dizaine de jours, et elle est arrivée ces dernières heures. Enfin, l’enquête de police se poursuit pour arrêter les auteurs de ces actes. Mais, nous ne pensons pas qu’ils sont liés à du trafic de stupéfiants, les dealers n’ayant pas intérêt à ameuter la police.
L’ANRU a été une réussite dans ce quartier. Toutefois si les façades ont été changées, la population reste la même : il n’y a pas de mixité sociale et le taux de chômage reste très élevé. Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?
C’est ce que je dis depuis des années ! Le béton n’est pas que la solution. Les bâtiments du Chemin-Bas mais également de Pissevin, Valdegour ou du Mas de Mingue, font partie du plus vieux patrimoine nîmois d’Habitat du Gard (bailleur social). Les loyers y sont excessivement bas, c’est pourquoi ce sont des gens ayant peu de moyens qui les occupent. Parmi les solutions, je pense très sérieusement que nous devons freiner l’immigration afin d’intégrer les personnes qui sont déjà en France.
Limiter l’immigration ne peut représenter la seule solution…
Bien évidemment. Il faut créer de la mixité sociale en construisant des copropriétés pour attirer les cadres. Le problème, et c’est là où j’en veux aux médias, c’est que l’image qui est dégagée de ces quartiers est très négative. Il faut rappeler qu’au-delà des gros titres, il y a des jeunes qui réussissent, qui deviennent juges, chirurgiens ou chefs d’entreprise. Moi, j’ai été à l’école Bruguier, c’est d’ailleurs là où j’ai rencontré le directeur de la sécurité de Nîmes, Bernard Sérafino. Des gens qui réussissent, il y en a tous les jours dans ces quartiers.
Propos recueillis par Coralie Mollaret