Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 15.05.2024 - Corentin Corger - 2 min  - vu 472 fois

NÎMES "Indignation et colère", le monde de la justice rend hommage aux deux agents pénitentiaires tués

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Au centre, Michel Allaix s'est exprimé en premier 

- Photo Corentin Corger

Ce matin, tous les acteurs du Palais de justice étaient réunis dans la salle des pas perdus pour observer une minute de silence 

Hier, deux agents pénitentiaires ont été tués dans l’Eure après l'attaque de leur fourgon qui transportait un détenu. Ce dernier a pris la fuite durant l'assaut, trois personnes ont été en plus gravement blessées. Un double assassinat qui a forcément touché l'opinion publique et plus particulièrement le monde de la police ainsi que de la justice. 

Ce matin, un hommage a été rendu à ces deux agents du Pôle de rattachement des extractions judiciaires (PREJ) par l'ensemble des acteurs du Palais de justice nîmois, dans la salle des pas perdus. Magistrats, avocats, greffiers... tout le monde judiciaire était réuni.

"C'est un choc pour l'ensemble de l'institution judiciaire. Nous ressentons d'abord une infinie tristesse. On croise tous les jours des fonctionnaires du Prej, ils font un travail pas facile mais indispensable", a d'abord souligné Michel Allaix, premier président de la cour d'appel de Nîmes. Avant d'ajouter : "quand des malfaiteurs mettent en échec cet état de droit, on ne peut être qu'en colère, inquiet et révolté. Cela renforce notre sentiment de détermination car ils ne doivent pas avoir le dernier mot." 

"Nous ne nous inclinerons pas face à la violence"

C'est ensuite l'avocat général Bertrand Baboulenne, qui a pris la parole tenant à mettre en avant "le symbole de l'ultra violence de la société actuelle notamment en lien avec le narcotrafic." Tous regrettent le viol de l'état de droit. "Nous avons perdu deux d'entre nous. Indignation et colère sont les sentiments naturels pour ce deuil injuste qui a porté atteinte au droit à la vie. Il a été violé ainsi que l'état de droit. Nous sommes debout, nous ne nous inclinerons pas face à la violence", a déclaré Khadija Aoudia, bâtonnière de Nîmes. 

Après le temps de la douleur, l'avocate a aussi tenu à ajouter : "dans un état de droit, il y a aussi la raison qui doit prédominer dans toutes les actions qui doivent être menées." Après ces prises de parole, une minute de silence a été observée. 

Retrouvez cet hommage en vidéos : 

Corentin Corger

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