Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.02.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 682 fois

NÎMES La femme antique expliquée au Musée de la romanité

(Photo Anthony Maurin).

Allez voir l'exposition temporaire du Musée (Photo Archives Anthony Maurin).

Si vous tenez à voir la dernière empotions temporaire du Musée de la romanité de Nîmes, il va falloir vous dépêcher. Rassurez-vous, d'ici là et pendant les vacances de février, vous aurez une bonne occasion de vous rattraper.

Mardi 8 mars sera comme toujours la Journée internationale des droits des femmes, mais ça sera aussi le dernier jour pour profiter de l’exposition "Portraits & secrets de femmes romaines." À cette occasion, le Musée de la romanité ouvrira exceptionnellement ses portes, en ce jour de fermeture, et sera gratuit pour tous (visite guidée et concert gratuits compris).

Mais tout débutera plus tôt, le week-end précédent, quand le musée proposera un programme passionnant avec conférences, visites guidées, animations et... un dimanche gratuit ! Bon, il est vrai que le sujet de la "Place(s) des femmes" est inépuisable et que la programmation associée se poursuivra jusqu’à la fin du mois de mars mais ce n'est pas une raison pour sécher l'activité.

Ne parlons pas de l'expo (vous trouverez ici ce qu'il faut savoir avant d'y aller) et intéressons-nous au samedi 5 mars et à sa visite guidée "Portraits de femmes romaines" prévue à 14h30. Les femmes représentent "la moitié de l’humanité", pourtant on ne parle presque jamais d’elles dans les cours d’histoire. Cette visite, qui explore les collections du musée et l’exposition temporaire, proposera de remédier à cela à travers une plongée au cœur de l’histoire des femmes sous l’Empire romain. De la puissante impératrice à l’esclave oubliée, les multiples visages et parcours de ces femmes se révèlent à vous (1h30 pour 12 euros).

L'auditorium du Musée de la Romanité (Photo Archives Anthony Maurin).

Toujours le 5 à 16h, conférence "Au nom d’Artémise, capitaine de vaisseaux en Grèce antique. Pour une histoire mixte" par Violaine Sebillotte, professeure d’histoire ancienne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l’Institut du Genre (CNRS). Au Ve siècle avant J.-C., la reine-amiral Artémise conduit une flotte de guerre contre Athènes. Elle, une grecque d’Asie – elle dirige la cité d’Halicarnasse –, a bel et bien participé à la seconde guerre médique menée par l’Empire perse contre les cités grecques d’Europe. L’enquête sur Artémise et sur la région d’Halicarnasse révèle ce qu’il était possible d’accomplir pour une femme grecque de l’Antiquité (1h à l'auditorium du Musée de la Romanité).

Au jardin du Musée de la Romanité (Photo Archives Anthony Maurin).

Le dimanche 6 mars à 15h à l'auditorium sera jouée "Mythes et jupes", une pièce signée de la Compagnie Candide. Un récit à voix haute où le conteur divague à tout va sur le mythe d’Aphrodite, évoquant et interrogeant les regards portés sur le corps féminin. En contant le portrait et le parcours de l’emblématique déesse grecque, l’artiste révèle comment, aujourd’hui encore, une femme peut être rendue coupable d’être belle, libre et désirable. Tout public à partir de dix ans.

Le mardi 8 mars, concert avec "Les compositrices à l’honneur ! de 12h30 à 13h30par le Quatuor Diabelli composé d'Aude Périn-Dureau (violon), de Carole Roth-Dauphin (alto), d'Anne-Marie Regnault (violon) et d'Ariane Lallemand (violoncelle). Au programme ? Rebecca Clarke (1886-1979) – 2 Movements for strings quartet Comodo et amabile ; Adagio. Germaine Tailleferre (1892-1983) – 4 Métamorphoses pour quatuor à cordes, Modéré ; Intermède ; Final. Et, enfin, Fanny Hensel-Mendelssohn (1805-1847) – Quatuor en mi majeur Adagio ma non troppo ; Allegretto ; Allegro molto vivace. D'une durée de 50 minutes. Le concert sera suivi d'une visite guidée de l'expo temporaire.

L'expo temporaire en cours actuellement (Photo Archives Anthony Maurin).

Pour continuer la réflexion sur le sujet, le cycle "Place(s) des femmes" se poursuit jusqu’à fin mars... Les dimanches 20 et 27 mars à 11h pour être précis.  Une conférence traitera de "Déesses, au-delà du genre." Une déesse n’est pas une femme. Le statut divin l’emporte sur le genre et les fonctions attribuées aux dieux et aux déesses ne sont pas systématiquement déterminées par l’organisation du panthéon en féminin/masculin. Les déesses, aussi nombreuses que les dieux et aussi puissantes, vont à la guerre et participent au même titre que leurs homologues masculins à la vie politique de l’Olympe. Oubliez vos idées reçues sur l’Antiquité et venez découvrir ces déesses aux multiples facettes. Durée d'1h30 au tarif de 12 euros.

Le 24 mars, place au "Mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes. Réinventer les masculinités pour la cause des hommes et pour l‘avenir du féminisme" à 18h30. Une conférence d'Olivia Gazalé, philosophe et co-fondatrice des Mardis de la Philo. Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la Préhistoire à l’époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes. Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l’autre homme. Comptez une heure pour cette conférence passionnante à sui à l'auditorium du musée.

(Photo Archives Anthony Maurin).

En guise de clôture du cycle "Place(s) des femmes" avec une journée hommage à Gisèle Halimi le samedi 26 mars à 15h. Une conférence croisée sur l’évolution du droit des femmes dans l’Antiquité romaine ainsi qu’aux XXe et XXIe siècles. Raffaella Gafà, chargée d’étude au Musée de la Romanité qui parlera du statut juridique de la femme romaine : entre attachement(fidélité) aux traditions et désir (besoin) d’émancipation. Zoé Royaux, avocate pénaliste et porte-parole de la Fondation des femmes, traitera quant à elle les grandes étapes du droit des femmes, et application concrète des lois et droits par la Justice au XXIe siècle.

Cette sessions sera suivie d’une table ronde qui visera les enjeux dans la lutte contre les violences faites aux femmes en 2022. La parole sera donnée à des actrices et acteurs des institutions et associations impliquées dans la lutte contre les violences faites aux femmes afin de présenter aux publics les enjeux auxquels ils et elles sont confrontés et les dispositifs mis en place pour aller de l’avant en 2022.

Anthony Maurin

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