Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.11.2022 - sacha-virga - 3 min  - vu 1366 fois

NÎMES Les étudiants de l'IFME manifestent pour leur avenir

Manifestation des étudiants de l'IFME (photo : DR)

Mardi dernier, des étudiants de l'IFME à Nîmes ont réalisé un sitting (photo : DR)

Depuis deux jours, plusieurs dizaines d'étudiants de l'IFME montrent leur mécontentement vis-à-vis de certaines décisions prises par la direction. Mardi, ils se sont rassemblés à l'intérieur de leur établissement en organisant un "sitting". Hier, ils ont manifesté toute la matinée dès 7h15 devant l'entrée située au 2117 chemin du Bachas.

Inquiétude et incompréhension sont les deux mots qui pourraient le mieux résumer la situation actuelle dans la tête de plusieurs dizaines d'étudiants de l'IFME. Depuis deux jours, plusieurs actions sont menées pour contester les choix de leur directeur, arrivé depuis quelques mois à la tête de l'établissement. Après un "sitting" le mardi, c'est une manifestation, hier, qui a été orchestrée au cours de laquelle des tracts ont été distribués à chaque individu pénétrant dans l'enceinte de l'école. Un rassemblement qui concerne les premières, deuxièmes et troisièmes années, particulièrement les filières "éducateur spécialisé", "éducateur jeunes enfants" et "assistante sociale", même si d'autres ont souhaité rallier le mouvement.

Interrogés hier matin à cette occasion, ils reprochent de trop gros changements de formateurs, ne leur permettant pas selon eux de se former correctement. Souhaitant rester anonyme, le comité d'étudiants présents explique d'ailleurs, ne plus se reconnaître dans les valeurs sociales de l'école suite à cela : "On n'est pas à l'abri d'obtenir correctement notre diplôme" s'exprime une d'entre elles, pendant qu'un autre souligne un "manque de moyens et de personnel, ainsi que de qualité dans la formation". 

Jusqu'à présent, huit formateurs ont quitté l'établissement, la plupart suite à des démissions : "On se moque de nos avis, de nos personnalités, on change d'intervenants comme si ce n'était pas important. On demande un accompagnement qui soit fait de A à Z, qu'il n'y ait pas de démissions spontanées mais une continuité pédagogique, surtout que nous avons de grosses échéances dans quelques semaines, nos mémoires", explique un autre.

Le départ, fin décembre, d'un de leurs formateurs en poste depuis cinq ans est une des causes de cette mobilisation. Une des formatrices témoigne anonymement : "J'ai appris que mon collègue était détaché fin décembre. Je suis sidérée parce que ça met en difficulté les étudiants et ça appauvrit la formation. C'était prévu mais il aurait souhaité rester. J'ai vu des collègues partir, ils se sont sentis non-reconnus et non-respectés. J'espère que l'on arrivera à trouver un point d'accord tous ensemble", explique-t-elle.

La direction promet de trouver une solution rapidement

Interrogé, le directeur de l'établissement Yannick Moureau a donné son point de vue concernant les revendications des étudiants : "Le formateur étant présent depuis cinq ans parmi nous s'en va en décembre parce qu'il n'est pas en osmose avec l'évolution de l'IFME. Il est fonctionnaire du Département, rattaché à la fonction publique. Ce n'est pas un licenciement, il est au courant de la fin de son aventure chez nous", explique-t-il avant d'ajouter : "Quand je suis arrivé, j'ai constaté certaines choses, certaines actions que j'ai entreprises n'ont pas plu à une petite minorité". 

Il tient à rassurer les étudiants devant rendre un mémoire cette année, en expliquant que des délais supplémentaires leur seront accordés. "Une personne aussi compétente, voire encore plus, va être bientôt recrutée pour les accompagner", déclare-t-il. La filière "assistante sociale" est en baisse au niveau des résultats et se trouve en dessous du niveau régional comme il l'affirme.

Le directeur a développé certaines de ces futures actions dédiées aux étudiants. Il s'est récemment rapproché du président de l'université de Nîmes, Benoit Roig, pour que chacun ait accès aux prestations du Crous. Deux food-trucks sont installés pour l'année scolaire et un contact avec la Banque alimentaire pourrait être établi dans quelques temps. "Je suis venu à l'IFME pour apporter plus de compétences, développer l'école et les conditions de vie. Ça passe par quelques petites crises passagères", conclut-il.

Pour le moment, plusieurs rencontres ont eu lieu entre les deux parties sans trouver de compromis. Les discussions vont sans doute continuer dans les prochains jours puisque chacun souhaite rapidement régler la situation.

Sacha Virga

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