C'est un projet qui rend fier les acteurs de ce quartier. Le livre Temps suspendus a été dévoilé au grand public ce vendredi à la Maison de quartier Route d'Arles devant 90 personnes. Dans cet ouvrage, 24 femmes de toutes origines, toutes cultures et tous âges ont témoigné sur la période de crise sanitaire, où se sont succédé confinement, impossibilité de poursuivre les actions collectives en raison de la fermeture de la Maison de quartier et perte de lien social.

Des propos "anonymes pour mieux partager une part de soi plus intime", comme l'explique Catherine Thimonier, responsable de la Maison de quartier Route d'Arles. Excusée et très apprécié par les personnes travaillant à ses côtés, elle fut fortement mise en avant pour ses actions et son dévouement. Bien évidemment, l'investissement d'Abdelghani Lemouchi, agent du développement local, et Farli Ayari, le coordinateur jeunesse, ont été indispensables.

L'après-midi a débuté par un discours de François Courdil, l'adjoint délégué à la Politique de la ville. Celui-ci était heureux de la concrétisation de ce projet, dans les cartons depuis plusieurs semaines : "On a l'expression de la cohésion et du lien social, détaille-t-il. Ce quartier a permis de libérer la parole des femmes pendant le covid. On aimerait maintenant que ce livre donne une lueur d'espoir aux femmes d'autres quartiers parce qu'il décrit une partie intégrale de la vie des Nîmoises."

Pour que tout puisse se dérouler sans accroc, la CAF de Nîmes, représentée par Yann Canonge, a accompagné ce projet, tout comme la ville de Nîmes. Mylène Mouton, adjointe déléguée à l'Égalité homme-femme et à la lutte contre les discriminations, était d'ailleurs au rendez-vous pour y apporter tout son soutien, tout comme Yasmine Fontaine, déléguée de la préfète des quartiers de Nîmes Est. Cette dernière s'est réjouie du travail main dans la main sur le vivre ensemble : "Ici, c'est l'humain qui prédomine. Il n'y a pas d'ego", souligne-t-elle.

Afin de mettre en avant le travail collaboratif de ces 24 femmes et de la journaliste Nelly Bouveret, une lecture d'une demi-heure a été effectuée, accompagnée d'un fond musical au piano. Un verre de l'amitié a été proposé suite à cela, où chacun a pu échanger autour de divers sujets.