NÎMES Les urgences du CHU devraient bientôt évoluer
Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, a envoyé une lettre début juin à Thomas Mesnier, député de Charente, pour qu'il prenne en charge une mission ministérielle en vue d'une prise de connaissance du domaine hospitalier actuel.
On peut y lire que les tensions auxquelles font face les services d'urgence sont à leur paroxysme et préoccupent les soignants. Dans le but d'éviter toute mauvaise chose, la ministre demande au député Mesnier de faire le tour de France des établissements car 21 millions de personnes par an passent par les urgences.
Forcément, le Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes n'échappe pas à la règle. Confiance des concitoyens, qualité de l'accueil, de la prise en charge, du maillage territorial... Si les périodes à risque sont souvent autres que l'été à cause des maladies hivernales, la saison estivale peut aussi être un enfer quand la canicule sévit. Bref, aux urgences, on galère tout au long de l'année !
Dans le cadre du plan Ma Santé 2022, la ministre veut réaliser un certain travail en améliorant la situation. Des actions plus ciblées débarquent dans le quotidien des soignants et pour être sûr de leur effet, Thomas Mesnier est parti avec son bâton de pèlerin à la rencontre des professionnel, y compris à Nîmes.
Pilotant ces travaux, le député a pour but d'objectiver la situation actuelle, d'analyser sa complexité, d'améliorer les actions en cours et d'identifier les prochaines à mener pour assurer une continuité dans l'effort. Fin novembre 2019, Thomas Mesnier devra rendre son rapport, il aura écouté les problèmes gardois.
"Je suis ravi et honoré d’accueillir le professeur Carli au sein du CHU de Nîmes, aux côtés du Directeur général de l’ARS Occitanie, et de mon homologue de Montpellier, Thomas Le Ludec, dans le cadre de sa mission ministérielle. Les urgences sont la partie visible de l’iceberg que représente la santé publique dans notre pays, et leur situation est arrivée au point de rupture. Force est de constater que les urgences sont aujourd’hui malades, car contaminées par les problèmes propres de l’amont et de l’aval", a indiqué Nicolas Best en introduction des échanges.
"Nous avons l’espoir non dissimulé que les échanges d’aujourd’hui seront fructueux et permettront de trouver des solutions concrètes et durables. Je suis persuadé qu’il est nécessaire d’inventer de nouveaux outils, de changer de logiciel, afin de réoxygéner ce service fondamental dans la chaîne de soins pour nos patients", a poursuivi le Directeur Général. "Je tiens enfin à adresser des remerciements particuliers et appuyés au professeur Jean-Emmanuel De La Coussaye, président de la Commission Médicale d’Etablissement du CHU de Nîmes, et chef du service des Urgences, ainsi qu’à toute son équipe. Ils sont les garants des urgences de Nîmes, et dans cette période particulièrement délicate, ils font preuve d’un professionnalisme remarquable", a conclu Nicolas Best.