Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 12.05.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 289 fois

NÎMES L'impensable union des politiques autour du musée de la Romanité

Cet après-midi, les responsables politiques ont posé symboliquement la première pierre du musée de la Romanité. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

En politique, il y a parfois des tableaux qui prêtent à sourire. En début d'après-midi, nombreux étaient les élus qui se sont bousculés sur l'îlot grill pour assister à la pose de la première pierre du Musée de la Romanité. Sur l'estrade destinée aux discours des élus, Jean-Paul Fournier n'était pas peu fier de l'avènement de son musée, aux côtés du président PS de la Région Damien Alary et d'Yvan Lachaud président UDI de Nîmes Métropole. Ces deux responsables politiques, qui aujourd'hui occupent de nouvelles fonctions, n'ont pas toujours dit du bien du projet...

"Pugnace", selon les propres mots de l'élu centriste,  le "maire bâtisseur" réalise un nouvel ouvrage, après les gros chantiers AEF (Arènes - Esplanade - Feuchères) qui témoigneront de son passage à la tête de la ville. Le Musée de la romanité sera à Jean-Paul Fournier ce qu'est le Carré d'Art à Jean Bousquet. "Ce sera un remarquable écrin qui contiendra les vestiges de la ville que nous ne pouvons pas exposer faute de place. Ce sera aussi un outil pour le développement économique et touristique", croît le maire qui milite avec son adjointe, Mary Bourgade, pour l'inscription de Nîmes au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Françoise Dumas, irréductible opposante

Coût total du projet : environs 60 millions d'euros, dont 5 millions financés par Nîmes Métropole et 10 millions par la Région. Ce montant, élevé, fut longtemps critiqué par Yvan Lachaud, alors candidat non déclaré aux municipales nîmoises. Damien Alary, dans son costume de président du conseil départemental, avait formellement refusé d'investir ses deniers dans la structure, argumentant qu'elle ne relevait pas des compétences premières de la collectivité. Mais les temps changent... Après le décès de Christian Bourquin, Damien Alary a pris la tête de la Région : "je m'inscris dans la continuité de Christian Bourquin qui avait prévu de le financer (…) C'est un bon projet qui va contre l'obscurantisme de certains terroristes qui détruisent des monuments culturels". Quant à Yvan Lachaud, le centriste s'en tire avec une pirouette et, en latin s'il vous plaît : "Quo difficilius certamen, eo pulchrior victoria (Au plus les batailles sont difficiles, au plus la victoire est belle)".

Première pierre symbolique du musée de la Romanité. Photo : C.M/ Objectif Gard.

Jean-Paul Fournier n'a, en revanche, toujours pas réussi à convaincre la députée et conseillère municipale d'opposition, Françoise Dumas : "Ce musée n’est pas adapté aux besoins de notre ville et aux enjeux actuels. Sur ce site, nous avons besoin d’un véritable palais des Congrès afin de retrouver un dynamisme économique au centre-ville de Nîmes. De plus, ce musée sera en concurrence directe avec le musée antique d’Arles, déjà existant, et celui de Narbonne en voie de construction".

A la recherche d'argent sonnant et trébuchant, le maire de Nîmes ne s'est pas privé de faire un appel à la générosité du socialiste Damien Alary qui gère une enveloppe d'1,2 milliards d'euros de crédits européens. En outre, "Je dois rencontrer Denis Bouad, qui n'est pas là aujourd'hui, dans quelques jours. Nous évoquerons certainement ce sujet", précise Jean-Paul Fournier, qui croit visiblement en ses pouvoirs de persuasion.

Coralie Mollaret

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