Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.03.2020 - anthony-maurin - 2 min  - vu 9161 fois

NÎMES Marchés et halles : le service "commerce" de la Ville est sur tous les fronts

Le marché de Pissevin, hier matin, Place Goethe, à l'heure du confinement (Photo DR)

Pour les riverains, le travaux ont permis d'assurer un marché près de leur domicile alors en période de crise, c'est un mal pour un bien ! (Photo Archives Anthony Maurin).

Bertrand Debaut est le directeur du service " Commerce " de la ville de Nîmes. Avec le coronavirus et l'aspect sanitaire que la crise actuelle implique, ses équipes font le nécessaire pour que l'activité des commerces se poursuive le plus longtemps et le plus sereinement possible.

Il fait des allers-retours entre la Place Goethe sur laquelle a lieu le marché de Pissevin et les halles qui sont le ventre de la ville et où chaque habitant a ses habitudes.

La vie ne s'arrête pas, les supermarchés sont ouverts comme bon nombre de commerces et il faut bien que les Nîmois du centre-ville comme de la périphérie proche fassent leurs commissions. Cela, d'une part, évite les scènes peu humaines que l'on voit dans les grandes surfaces, et, d'autre part, permet à des commerçants de garder la tête hors de l'eau.

Pour Bertrand Debaut, les enjeux sont conséquents et font suite à la séquence électorale pour laquelle les équipes municipales ont déjà beaucoup œuvré. Sur tous les fronts, il assure le service qu'on lui demande. Habituellement, les halles ouvrent à 6h30. Depuis hier matin et un arrêté préfectoral, elles n'ouvrent qu'à 7h (les autres commerces alimentaires seront ouverts de 7h à 20h).

Les Halles, filtrées à l'entrée, 100 personnes maximum à l'intérieur (Photo Archives Anthony Maurin).

" Les halles, ont un vrai rôle social qui est devenu clairement visible ! C'est pas une légende... Quand on voit la rue de l'Aspic, c'est Walking dead. Les gens ont besoin de parler et de voir du monde ! ", assure Bertrand Debaut avant  de continuer " Nous filtrons le passage des consommateurs à partir de 8h mais il y a peu de monde, très peu. Je vais quand même doubler mes équipes à l'approche du week-end, au cas où. "

Les marchés encore et toujours !

Après un échange avec les étaliers, les équipes de la Ville se rendent compte qu'une fois les commissions massivement achetées en grande surface par les Nîmois épuisées, ces derniers auront besoin de refaire leur stock. Le maintien de la jauge à 100 personnes maximum est garanti à l'intérieur de l'édifice.

" Pour les marchés, nous avons demandé aux textiles et bazar de ne pas venir. Aujourd’hui (NDLR hier) sur la place Goethe à Pissevin, nous n'avions que les alimentaires. Du coup, il sont bien espacés et nous n'avons presque pas eu besoin de confiner. "

Deux personnels aux halles, deux autres sur les marchés et un chef de pôle qui assure le lien en plus de Bertrand Debaut. Oui, la vie ne s'arrête pas ! Ce jeudi, c'est au Mas de Mingue que le marché se tient, demain, c'est au tour du Jean-Jaurès d'accueillir le marché des producteurs. Seuls ceux des Costières et des horticulteurs sont annulés.

" Nos agents évitent les formations d'attroupements. Ils préviennent les commerçants sur les conditions de vente et les distances à respecter entre eux et leur clientèle, conclut Bertrand Debaut.Tout le monde a des consignes mais nos équipes ont à cœur de faire leur travail. J'ai une équipe motivée. Personne ne rechigne mais nous n'en sommes qu'au premier jour. Je prépare mes plannings mais nous travaillons sept jours sur sept ! C'est du jamais vu, on ne sait pas où l'on va, nous avons créé un groupe sur une application pour communiquer plus facilement. "

Anthony Maurin

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