NÎMES MÉTROPOLE En 2024, 40 millions supplémentaires pour financer des équipements
Ce soir, lors du budget primitif validé en conseil communautaire, Nîmes métropole a présenté un plan d’investissement à 120 millions pour 2024 contre 80 lors du budget prévisionnel de 2023. Près de 15 millions serviront à acheter une trentaine de nouveaux bus.
Le premier élément à retenir de ce budget primitif 2024, dont le budget principal s’équilibre à hauteur de 192 millions d'euros, c’est que le président Franck Proust a décidé de ne pas augmenter les impôts et de reconduire les mêmes taux d’imposition pour la cotisation foncière des entreprises, la taxe foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Le produit de la taxe Gemapi, pour la prévention des inondations, est aussi maintenu à 2,7 millions d’euros.
Pour 2024, l’Agglo table sur 264 millions de recettes de fonctionnement dont 81% proviennent des recettes fiscales et de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’État. Ce qui représente une augmentation de 20 millions d’euros en deux ans, qui s’explique par la progression des bases d’imposition et la hausse en 2023 du versement mobilité.
20 millions d'euros supplémentaires pour les dépenses de fonctionnement
Du côté des dépenses de fonctionnement, 210 millions d’euros sont budgétés pour 2024 dont 27 M€ en frais de personnel, un chiffre en légère hausse. Un coût de fonctionnement qui a augmenté de 20 millions d’euros en deux ans. C’est lié aux estimations de la nouvelle délégation de service public concernant les transports et des dépenses liées à la gestion des déchets ainsi qu’à l’intégration de certaines études dans le budget de fonctionnement. La DSP transport est la principale source de dépense (23%) devant les subventions versées aux communes (20%) et la collecte des déchets (18%). D’ailleurs, le 26 février 2024 sera annoncé le nouvel exploitant du réseau Tango et successeur de Transdev.
Pour équilibrer les dépenses aux recettes, il faut ajouter 54 millions d’euros d’épargne brute. En ce qui concerne les financements des grands projets de 2024, Nîmes métropole a présenté un plan d’investissement ambitieux à hauteur de 120 millions d’euros soit 40 millions supplémentaires par rapport au montant alloué dans le budget prévisionnel de 2023 mais ce montant se rapproche du niveau de 2022 (113 M€). Pour les transports, 21 M€ seront investis dont 15 M€ pour l’acquisition de matériel roulant, c’est-à-dire l'achat d'une trentaine de nouveaux bus.
Des travaux d'isolation à Nemausa
Les principales dépenses d’équipement sont réparties ainsi : gestion de l’eau et assainissement (30 M€), prévention des inondations (28 M€), aéroport (5 M€), gestion des déchets (7 M€) dont 3 M€ pour la nouvelle déchèterie de Saint-Gilles – Générac. Pour le budget principal, 27 M€ sont alloués dont 5 M€ dédiés aux fonds de concours. Environ 900 000 euros seront dégagés pour réaliser des travaux à Paloma notamment de sonorisation. Et quasiment la même somme pour le traitement des façades de Nemausa afin d’être plus économe en termes d’énergies.
"Une politique d'affichage"
À noter, que le taux d’endettement augmente de 9 M€ par rapport à 2023 et retrouve le niveau de 2021 à cause de ces nombreux projets d’investissement. Il s’établit à 493 M€ pour le budget primitif de 2024 soit 1 900 euros par habitant de l’agglo. Après plus d'une heure de débat, les différents budgets ont été votés non sans prise de parole de l'opposition dont l'élu communiste Vincent Bouget : "le choix de maintenir une épargne brute à un très haut niveau est un choix politique. Cela permet d'afficher un investissement énorme que l'on ne fera pas puisque le taux de réalisation reste souvent assez faible et aussi parce que les finances ne le permettent pas. C'est une politique d'affichage avec un budget de la communication en augmentation."
Un argument repris en partie par l'ancien président Yvan Lachaud. "Notre situation financière est consolidée. C'est plus un budget de transparence que d'affichage avec des retours aux fondamentaux. En termes de budget communication, on n'arrivera jamais au niveau de la mandature précédente", a sagement répondu Franck Proust.